Education 1:41
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Benjamin Peter (à Toulouse), édité par Solène Leroux , modifié à
Pour dénoncer le recours massif aux contractuels dans l'Éducation nationale via des job-dating, des enseignants se sont réunis devant le rectorat de l'Académie de Toulouse et ont organisé symboliquement leur propre séance de recrutement. Pour eux, la solution face au manque d'effectifs, c'est de rendre la profession plus attractive.

Qui veut devenir inspecteur, recteur, ou directeur des services départementaux de l'éducation (Dasen) ? Pour dénoncer le recours massif aux contractuels dans l'Éducation nationale via des job dating, des enseignants se sont réunis devant le rectorat de l'Académie de Toulouse et ont organisé symboliquement leur propre séance de recrutement. Pour eux, la solution face au manque d'effectifs, c'est de rendre la profession plus attractive. "Je viens pour le poste de Dasen c'est bien ici ?" Ils ont installé leur bureau de recrutement juste devant le rectorat. Cravate nouée autour du cou, ils voient défiler les candidats aux postes de recteur, inspecteur, et même ministre de l'Éducation nationale.

"Très bien merci, présentez-nous vos ambitions pour l'Académie de Toulouse", répondent-ils.

D'après Marie Gascard du SNUipp-FSU 31, il s'agit de dénoncer le recours massif aux contractuels : "Comme on nous méprise en recrutant des contractuels sans formation avec parfois seulement un bac +2, alors on le tourne un peu en dérision en recrutant à tous les échelons de la fonction publique."

"Il y a beaucoup de démissions"

Pour Xavier Mouchard de la FSU pour éviter le recours au contractuel, il faut rendre le métier plus attractif. "S'ils manquent des postes, cela veut dire que notre profession n'attire plus personne", assure-t-il au micro d'Europe 1. "Beaucoup de personnes sont dégoûtées par le métier, il y a beaucoup de démissions."

"Ce qu'il faudrait faire, c'est revaloriser les salaires et les conditions de travail : les effectifs dans les classes, l'école inclusive, les gamins en situation de handicap qui ne sont pas accompagnés sérieusement. On ne comprend pas qu'ils ne s'en rendent pas compte là-haut." La plupart sont sceptiques sur les 2.000 euros net en début de carrière annoncés par le ministre Pap Ndiaye il y a quelques semaines, alors qu'il faut près de 15 ans aujourd'hui à un enseignant pour atteindre cette rémunération.