Laurent Berger (CFDT) sur les retraites : il faut "retirer l'âge d'équilibre. Un point, c'est tout"

Laurent Berger.
Laurent Berger. © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec AFP
Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, le secrétaire général de la CFDT demande au gouvernement d'Edouard Philippe de retirer du projet de loi présenté mardi dernier l'âge pivot, repoussé à 64 ans pour allonger la durée de cotisation. Il annonce aussi la prochaine date de mobilisation au cas où le Premier ministre refuserait de reculer.

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, qui a appelé à la mobilisation mardi contre le projet de réforme des retraites présenté par le gouvernement, estime dimanche qu'il faut en "retirer l'âge d'équilibre", mesure d'allongement de la durée de cotisation. "C'est très simple : pour que la CFDT porte un autre regard sur ce projet de loi, le gouvernement doit accepter de retirer l'âge d'équilibre. Un point, c'est tout", a-t-il déclaré dans le Journal du dimanche, soucieux qu'il n'y ait "pas de blocage des transports pour Noël".

"La CFDT donnera aussi rendez-vous en janvier"

Jurant que sa "colère, mercredi, après l'annonce des détails de la réforme, n'était pas feinte", le responsable syndical répète que "cela n'a aucun sens de conjuguer" réforme "systémique" et réforme "paramétrique", c'est-à-dire touchant à un des paramètres du système: l'âge ou la durée de cotisation. "C'est profondément injuste de demander à ceux qui sont nés en 1960 et qui doivent partir à la retraite en 2022 de travailler plus longtemps."

Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé mardi dernier la mise en place d'un "âge d'équilibre" à 64 ans. Chacun pourra continuer à partir à la retraite à 62 ans, mais au prix d'un malus sur sa pension, ceux partant après bénéficiant au contraire d'un bonus. Faute de revenir sur ce point, "la CFDT donnera aussi rendez-vous en janvier", après celui de mardi prochain, en intersyndicale avec la CFTC et l'Unsa, et aux côtés de l'intersyndicale à l'origine de la grève CGT, FO, Solidaires, FSU, ainsi que quatre organisations de jeunesse, qui réclame le retrait du projet.