À Paris, une première rue "zéro déchet" pour "aller le plus loin possible" en matière de recyclage

La Rue de Paradis devient, à partir de lundi, une rue "zéro déchet".
La Rue de Paradis devient, à partir de lundi, une rue "zéro déchet". © Capture d'écran Google Maps
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Thibaud Le Meneec
Les habitants et commerçants de la rue de Paradis, dans le 10ème arrondissement, vont tester l'expérience à partir de lundi et jusqu'à décembre 2019, afin de réduire drastiquement leurs déchets.
LA FRANCE BOUGE

C'est une artère semblable à tant d'autres du centre de Paris, qui deviendra un peu particulière à partir de lundi : la rue de Paradis, dans le 10ème arrondissement de la capitale, va devenir pendant un an une rue "zéro déchet", avec pour objectif de réduire au maximum les déchets et maximiser le tri, avec l'appui des pouvoirs publics.

6.000 habitants concernés. Comme l'a expliqué jeudi l'adjointe au 10ème arrondissement, Léa Vasa, dans La France bouge sur Europe 1, parmi les "6.000 habitants de la rue, ainsi que les commerçants, bureaux et écoles", tous les volontaires "vont être accompagnés par l'association Zero Waste Paris selon leurs profils" pour relever l'expérience. La mairie d'arrondissement et la mairie de Paris vont leur délivrer "toutes les informations" et "sélectionner avec eux ce qu'ils peuvent faire" en matière de recyclage et de réduction des déchets.

>> De 13h à 14h, La France bouge avec Raphaëlle Duchemin sur Europe 1. Retrouvez le replay de l’émission ici

Des composteurs et des grilles de pesée. La mairie va aussi mettre à disposition des équipements comme des composteurs collectifs et individuels. Ils recevront aussi des grilles de pesée individuelles pour établir des courbes mensuelles. "Dans une poubelle parisienne, en moyenne, on peut éviter la moitié des emballages", assure Léa Vasa, qui évoque par exemple la bouteille de shampoing qu'on peut remplacer par un savon maison, ou tous ces produits de la vie courante que l'on achète à l'unité. Pour aider les ménages qui éprouvent des difficultés, l'adjointe promet la mise en oeuvre de solutions d'innovateurs pour régler les blocages. 

Éviter une "triple arnaque". Dans un contexte où la préoccupation des Français concerne le pouvoir d'achat avec les "gilets jaunes", cette expérimentation de quartier centrée sur l'environnement peut-elle fonctionner ? "L'écologie, c'est la fusion de l'intérêt général et de l'intérêt particulier", répond Léa Vasa. "Quand on réduit ses déchets, aujourd'hui, ça nous coûte moins cher. Il y a des ménages qui arrivent à faire 40% d'économies sur ces sujets-là." Et l'adjointe de dénoncer une triple arnaque à ne pas faire le maximum pour recycler : "On paye les déchets qu'on n'utilise que quelques secondes, on paye l'enlèvement qui coûte à la collectivité, on paye en pollution et en épuisement des ressources naturelles."