Publicité
Publicité

À Marseille, les barbershops soupçonnés de servir à blanchir l’argent du narcotrafic

Stéphane Burgatt (correspondant à Marseille)

Les autorités surveillent ces échoppes ouvertes jusque tard dans la nuit. Elles les soupçonnent d’être le paravent de trafiquants de drogue pour blanchir l’argent de leurs activités.

À Marseille, les barbershops inondent la ville. Leur ouverture jusqu'à tard le soir entraîne parfois des nuisances et pousse les autorités à suspecter d'autres activités illicites. Ces enseignes font l'objet de contrôles renforcés dans la deuxième ville de France.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Des nuisances importantes

Reconnaissables à leur enseigne rotative, bleu, blanc, rouge, les barbiers pullulent, notamment en centre-ville. "Avant, on n'en voyait pas, mais maintenant, c'est fréquent", indique un homme au micro d'Europe 1. "Tous les commerces autour sont fermés, mais le barbier est ouvert. Ça entraîne des nuisances, des jeunes à scooter qui font du bruit, etc.", renchérit un autre. 

Des problèmes de nuisances qui ont été relevés également par la mairie du 13e et 14e arrondissement. "Ce sont des attroupements, du bruit et des bagarres à des heures où normalement les gens aimeraient pouvoir dormir. J'ai demandé à la police nationale de se rendre sur place, de pouvoir faire un maximum de contrôles pour dire à ces commerces qu'ils ne font pas la loi", indique Marion Bareille, maire d'arrondissement.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Blanchir de l'argent sale

Bruno Bartocetti, syndicat de police Unité, estime que certaines de ces enseignes servent à blanchir de l'argent sale. "Beaucoup de commerces sont suspects et la police doit travailler mais il doit y avoir également plus de contrôle Ursaff ou sanitaire", explique-t-il. Plus de 200 barbershops seraient actuellement ouverts dans la ville.