Xynthia : les victimes veulent "la vérité"

Lors de la tempête Xynthia, intervenue en février 2010, 29 personnes avaient péri à La Faute-sur-Mer, en Vendée.
Lors de la tempête Xynthia, intervenue en février 2010, 29 personnes avaient péri à La Faute-sur-Mer, en Vendée. © MAX PPP
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avec François Coulon , modifié à
Les Fautais sont partagés au sujet du maire, mis en examen pour homicide involontaire.

Bien que réputé populaire dans sa commune, René Marratier, le maire de La Faute-sur-Mer mis en examen jeudi pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui, est loin d'être soutenu par tous les habitants de sa commune. Après la tempête Xynthia, la mairie, accusée d'avoir délivré des permis de construire dans des zones inondables, s'est retrouvée pointé du doigt.

Certains ont notamment dénoncé un "système Marratier", basé sur le clientélisme et l’omerta au sujet de la politique d'urbanisation à outrance entreprise par René Marratier. Ainsi, pour Renaud Pinois, le vice-président de l'Avif, l'association des sinistrés de La Faute-sur-Mer, le maire "a une part de responsabilité" dans la catastrophe de février 2010. "Il a dit lui-même qu’il fallait être idiot de dire qu’on n’était pas au courant que c’était une zone inondable", a-t-il fustigé vendredi sur Europe 1.

"On va continuer le combat"

Chantal Berlemont, une habitante de La Faute-sur-Mer qui figure parmi les premières personnes à avoir porté plainte, se veut, quant à elle, intangible. Elle qui a vécu la catastrophe de très près veut faire rejaillir les responsabilités. Toutefois, elle ne considère pas que le maire soit l'unique responsable.

"On va continuer à se battre" :

Reste que René Marratier peut compter sur les commerçants de la ville qui, pour la plupart, considèrent qu'il a contribué à stimuler l'économie de la commune. Ainsi, témoigne une coiffeuse, la mise en examen du maire "est injuste". "Ce n'est pas lui le responsable", car, dit-elle, "contre une tempête, on ne peut rien faire".