Viguier : un homicide involontaire ?

© MAX PPP
  • Copié
Fabienne Cosnay (avec AFP) , modifié à
L'un des avocats a évoqué la piste d’une dispute et un geste fatal de Jacques Viguier.

Une requalification des faits pour espérer une condamnation de Jacques Viguier ? C’est ce qui semble se profiler pour ce dernier jour de procès consacré à l’affaire. Un des avocats de la partie civile a plaidé vendredi devant la cour d’assises d’Albi "les coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner" pour expliquer comment le professeur de droit toulousain aurait tué son épouse Suzanne le 27 février 2000.

"Une dispute conjugale"

"La question qui se pose est : l'a-t-il tué volontairement, involontairement ou par accident", a résumé Me Guy Debuisson, l’un des avocats des soeurs de Suzanne.

Hypothèse avancée par le conseil : Jacques Viguier ne voulait pas divorcer et a "dégoupillé" lors d'une énième dispute avec son épouse qui avait pris rendez-vous le lendemain de sa disparition pour entamer une procédure de divorce. "C'est une dispute conjugale qui se termine malheureusement par un geste fatidique qu'il n'a pas voulu commettre", a estimé l’avocat. "Il n'y a pas d'autre piste", a affirmé Guy Debuisson. "Sur la base des éléments matériels, on peut se forger une conviction", a-t-il dit à l'adresse des jurés.

Jeudi, la plus jeune sœur de Suzanne avait évoqué ce scénario à la barre. "Je pense qu'il l'a tuée, mais qu'il ne l'a pas fait exprès", avait conclu Carole. "Je suis persuadée que c'est une dispute qui a mal tourné", avait renchéri Hélène, la sœur cadette de Suzanne Viguier.

Une stratégie ?

Un changement de stratégie de défense par les parties civiles qui intervient alors que le procès en appel n’a pas permis d’éclaircir les faits. Au contraire. Jacques Viguier s’est enfermé dans son silence. Le témoignage d’Olivier Durandet, l’amant de Suzanne est venu encore un peu plus semer le trouble sur l’affaire.

Les plaidoiries et le réquisitoire se poursuivent cet après-midi. Le verdict est attendu samedi.