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Une ancienne sous-préfète soupçonnée de corruption

Cécile Bouanchaud et Jacques Thérence - Mis à jour le . 1 min
Une ancienne sous-préfète soupçonnée de corruption
© Max PPP

Dominique-Claire Mallemanche et son mari ont été placés en garde à vue pour corruption passive et active.

C'est un couple pas tout à fait comme les autres qui a été placé en garde à vue mardi à Nice. L'ancienne sous-préfète de Grasse et son mari ont été entendus pour "corruption" et "trafic d'influence". Dominique-Claire Mallemanche est soupçonnée d'avoir profité de son poste pour recevoir des cadeaux en échange d'autorisations préfectorales. Des pratiques qui lui auraient permis de venir en aide à son mari qui rencontrait d'importants problèmes d'argent.

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Autorisations préfectorales contre cadeaux. La garde à vue a débuté mardi matin à la brigade financière de la police judiciaire de Nice. L'ancienne sous-préfète des Alpes-Maritimes et son mari ont été entendus dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nice. L'ex-haute-fonctionnaire est soupçonnée de "corruption active et passive". L'énarque aujourd'hui âgée de 56 ans pourrait avoir reçu des contreparties et des cadeaux, en échange d'une ou de plusieurs autorisations préfectorales.

Des faits de corruption "liés à son mari". Les enquêteurs de la brigade financière tentent également d'établir un lien avec les déboires financiers de son mari chef d'entreprise. Dominique-Claire Mallemanche serait en effet "en partie liée aux déboires financiers de son mari, chef d'entreprise". Pour obtenir d'éventuels éléments à charge contre l'ancienne sous-préfète, les enquêteurs de la police judiciaire ont par ailleurs perquisitionné le domicile parisien du couple.

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Destituée depuis le 28 août. Les faits se seraient déroulés quand la sous-préfète était encore en poste à Grasse, entre 2011 et début 2013, avant d'être promue préfète de la Creuse en février. Pour Dominique-Claire Mallemanche, le vent a finalement tourné cet été, lorsqu'à la fin du mois d'août, le Conseil des ministres a subitement décidé de la placer hors-cadre, c'est-à-dire sans affection. Elle disait à l'époque être "dans l'attente d'une nouvelle mission" qui lui sera confiée "prochainement". En réalité, elle était déjà rattrapée par ses ennuis judiciaires.