Une ancienne favorite de DSK se confie

Une escort-girl belge assure que les soupçons de viol en réunion commis avec DSK sont infondés.
Une escort-girl belge assure que les soupçons de viol en réunion commis avec DSK sont infondés. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Une escort-girl belge assure que les soupçons de viol en réunion sont infondés.

14 mai 2011. Il y a presque un an, les ennuis judiciaires de l'ancien directeur du FMI commençaient. Dominique Strauss-Kahn avait été arrêté par la police de New-York suite aux accusations d'agressions sexuelles de Nafissatou Diallo, une femme de chambre du Sofitel.

Depuis, DSK doit faire face à un procès civil aux Etats-Unis. Il est aussi mis en examen en France pour "proxénétisme aggravé" dans l’affaire du Carlton de Lille. Mais une autre enquête pourrait être lancée par des juges lillois selon le Parisien : elle porterait sur des faits présumés de viol en réunion qui auraient été commis en décembre 2010 lors d'une soirée libertine à Washington avec Dominique Strauss-Kahn et d'autres protagonistes du Carlton de Lille.

Néanmoins, Aurélie Delvaulx, 25 ans, une ancienne favorite de DSK, conteste dans les colonnes du quotidien les accusations portées par une autre escort-girl, connue sous le prénom de Marion. Cette dernière a affirmé sur procès-verbal avoir subi de la part de DSK des actes sexuels non consentis, alors que David Roquet lui aurait tenu les poignets, sous les yeux du commissaire Jean-Christophe Lagarde.

"Je n'ai pas hurlé mais j'ai clairement dit à haute voix que je ne voulais pas", avait déclaré sur PV la jeune femme, qui n'a pas porté plainte. "J'en ai ras-le-bol de cette histoire, c'est un monde de requins, je ne veux pas apporter d'eau au moulin. Je veux retourner à ma vie d'avant et n'ai aucune envie de continuer comme cela", a confié Marion au Parisien.

"S'il s'était passé quoi que ce soit, j'aurais fait le nécessaire"

 "Si elle avait vraiment et clairement dit 'non', je serais intervenue, bien sûr", a affirmé au quotidien Aurélie Delvaulx, présente dans la même chambre lors des faits. "S'il s'était passé quoi que ce soit, j'aurais fait le nécessaire. Elle est une grande fille, elle sait très bien à quoi s'en tenir dans ces soirées. Je ne l'ai pas entendue dire non et je n'ai pas vu David Roquet lui tenir les mains", a ajouté la jeune femme, qui fut un temps la maîtresse de Marion.

La jeune fille dément par ailleurs avoir fait l'objet d'un chantage. "Vous ne croyez quand-même pas que Dominique (Strauss-Kahn) m'aurait payée pour que je le protège ! Qu'ils cherchent s'ils ont du temps à perdre, ils ne trouveront rien. Cette histoire est bidon", a-t-elle dit au Parisien, qui évoque des "doutes des enquêteurs sur la sincérité de son témoignage".

"Très franchement, je ne sais pas s'il était au courant que nous étions payées", a dit la jeune femme, ajoutant que l'ancien patron du Fond monétaire international "a juste accepté les filles qu'on lui a offertes, c'est tout".

DSK fixé en milieu de semaine prochaine

Les juges lillois en charge du dossier ont transmis au parquet fin mars, peu après la mise en examen de DSK pour proxénétisme aggravé en bande organisée, une ordonnance de soit-communiqué pour des faits présumés de viol en réunion. Selon une source proche du dossier, le parquet devrait faire connaître sa position, classement sans suite ou ouverture d'une enquête préliminaire, à partir du milieu de la semaine prochaine ou la semaine suivante.

Les avocats de Dominique Strauss-Kahn avaient déclaré dans un communiqué que leur client "conteste absolument avoir commis la moindre violence de quelque nature qu'elle soit", soulignant que les déclarations des jeunes femmes sont "contradictoires".