Un premier décès lié à la grippe A-H1N1 en France

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une jeune fille de 14 ans qui souffrait d’une maladie grave et atteinte du virus de la grippe A-H1N1 est morte à Brest.

Pour la première fois en France, l'Institut de veille sanitaire (InVS) a annoncé, jeudi, le décès d’une personne chez laquelle le nouveau virus de la grippe A-H1N1 a été identifié. Agée de 14 ans, la jeune fille est morte au CHU de Brest il y a plus d’une semaine.

L'adolescente souffrait d’une grave maladie chronique respiratoire, compliquée d'une autre infection pulmonaire sévère, auxquelles s’est ajoutée la grippe. C'est probablement la combinaison de ces trois facteurs qui a emporté cette patiente vulnérable dont les défenses immunitaires étaient affaiblies. Elle aurait pu succomber à une grippe classique, selon les médecins.

"Il est très probable que sur un terrain de très grande fragilité le virus H1N1 a pu accélérer certains processus", a précisé la ministre Roselyne Bachelot à Matthieu Bock :

 

La communication de l'Institut de veille sanitaire est toutefois confuse. Dans un premier communiqué, l'InVS expliquait que "les conclusions de l’évaluation clinique ne sont pas en faveur d’un décès directement lié au virus A-H1N1". Une précision qui a été retirée quelques minutes plus tard dans un deuxième communiqué rectificatif.

Le directeur du Centre national des virus de la grippe, Bruno Lina, se veut rassurant. "Elle n’a pas fait une forme grave de grippe" comme au Canada et dans l’hémisphère sud. Ecoutez le virologue, interrogé par Camille Langlade :

 

 

Les ministres de la santé et de l’intérieur ont appelé, dans un communiqué commun diffusé jeudi, "à la vigilance et à la responsabilité de chacun afin de se préparer au mieux à faire face à cette pandémie grippale". Roselyne Bachelot et Brice Hortefeux rappellent également "qu'actuellement, en France, le virus H1N1 présente une forte capacité de transmission mais demeure d'une faible virulence.

"Une grande campagne de vaccination destinée aux populations fragiles" est prévue dès la livraison des vaccins, a indiqué la ministre de la Santé, invitée du 20h de TF1. Les premiers vaccins devraient être prêts à partir de la fin septembre. Roselyne Bachelot a aussi rappelé que "tous les enfant de moins d'un an sont hospitalisés en cas de détection" du virus A-H1N1.

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