Un député crie au loup

Le député Daniel Spagnou demande à la ministre de l'Ecologie de réagir aux attaques du loup contre les troupeaux.
Le député Daniel Spagnou demande à la ministre de l'Ecologie de réagir aux attaques du loup contre les troupeaux. © MAXPPP
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avec Noémie Mayaudon et AFP , modifié à
Daniel Spagnou demande à la ministre de l'Ecologie de réagir aux attaques contre les troupeaux.

Déjà plus de 400 moutons victimes du loup dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes depuis le début de l'année. La colère des éleveurs monte. Et les appels à la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, se multiplient.

"La situation n'a jamais été aussi critique"

Dans une lettre ouverte publiée lundi, le député-maire UMP de Sisteron, dans les Alpes-de-Haute-Provence, Daniel Spagnou, somme NKM de réagir aux attaques de troupeaux. "J'en ai assez de ces attaques du loup sur les troupeaux. Loin de s'améliorer, la situation n'a jamais été aussi critique", écrit Daniel Spagnou. "Je partage la colère qui gronde dans nos montagnes, je comprends la révolte des éleveurs (...) Je trouve scandaleux que vous ne preniez pas les mesures radicales qui s'imposent", ajoute-t-il.

"Je vous le demande solennellement et avec gravité ! Que comptez-vous faire dans les jours qui viennent pour mettre fin aux saccages?", insiste l'élu, reprochant à la ministre de continuer à "soutenir aveuglément" le loup aux dépens des éleveurs.

"Nous sommes envahis de loups."

Un autre maire en appelle lui aussi à la ministre. Emile Tron, élu de la commune de Meolans-Revel où près de 80 moutons ont été tués ce week-end, craint qu'avec la multiplication des attaques de loups, éleveurs et vacanciers quittent la vallée. "Nous sommes envahis de loups. Il y en a une vingtaine sur notre commune", assure-t-il sur Europe 1, ajoutant que les prédateurs "n'ont plus peur de rien".

Le maire du petit village menace donc de démissionner si la situation ne s'améliore pas. "Je ne peux pas cautionner de tels risques pour les habitants et les éleveurs de ma commune", dit-il. Seule solution pour Emile Tron, les éleveurs doivent être autorisés à abattre un loup qui aurait attaqué un troupeau.

Dans les Vosges, le loup fait aussi parler de lui. Sa présence dans le massif a été authentifiée par une photographie prise par les caméras de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage le 8 juillet dernier.