Un cancer ne peut pas naître d’un choc psychologique

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une enquête démontre qu’il n’y a pas de lien de cause à effet entre un choc psychique et l’apparition d’une tumeur.

Une femme qui développe un cancer peu de temps après avoir perdu son mari ou un enfant, beaucoup de gens y voient un lien de cause à effet. Même idée reçue avec les gens dépressifs ou très stressés : on a souvent tendance à croire que le corps développe une maladie parce que le psychisme ne va pas fort.

Faux répondent aujourd’hui des chercheurs français. Ils ont synthétisé de nombreuses études pour voir si un deuil, un stress ou encore une dépression pouvaient constituer des facteurs causals dans la survenue d’une tumeur. Après avoir étudié des dizaines de cas dans le détail et a travers le monde entier, ils sont formels : sans prédisposition, une femme ne développe pas un cancer du sein juste parce qu'elle a perdu son mari six mois plus tôt.

"Il peut y avoir des liens sur la rapidité d’évolutivité d’un cancer mais pas sur son déclenchement" explique le professeur Helene Sancho Garnier :

 

 

Cette compilation d'études réalisées ces trente dernières années laisse malgré tout certains cancérologues sceptiques. Selon eux, l'existence ou non d'un lien entre psychisme et cancer est aujourd’hui encore trop complexe à évaluer. Une opinion qui donne raison aux croyances populaires. Un sondage récent réalisé en Australie montre que 40% des femmes restent persuadées que le stress peut être à l’origine d’un cancer du sein.

Europe1.fr avec Aurélie Herbemont