Toulouse : un "carré de la honte" à l’école

Dans cet école de Toulouse, les élèves perturbateurs passent leurs récréations dans un espace de deux mètres carré tracé à la craie.
Dans cet école de Toulouse, les élèves perturbateurs passent leurs récréations dans un espace de deux mètres carré tracé à la craie. © Capture/France3
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Une école élémentaire vient d’instaurer un espace dans la cour de récréation pour les élèves punis.

Les parents sont scandalisés. Ce "carré de la honte" s’apparente à une punition humiliante selon eux. Dans un établissement scolaire de Toulouse, le conseil des maîtres a établi une nouvelle sanction. Les enfants qui commettent un écart de comportement devront désormais passer leur récréation dans "un carré d’isolement".

A l’isolement pour un coup de stylo

Alan, 10 ans, et un autre de ses camarades ont ainsi dû passer toutes les recréations de la semaine dans cet espace de deux mètres carré tracé à la craie. Pour avoir frappé un de ses camarades avec un stylo, Alan avait reçu comme punition, de n'avoir aucun contact avec les autres élèves et interdiction de parler aux 260 camardes de l’école.

Pour la maman d’Alan, cette méthode, "est très humiliante". "J'ai essayé d'alléger la punition mais je n'ai pas été écoutée, la sanction est disproportionnée", a-t-elle confié à Europe 1. Du coup, Véronique a retiré mercredi son fils de l'école jusqu'à la fin de la semaine pour ne pas exacerber le traumatisme de cet enfant "perturbateur, mais gentil et fragile". Car Alan souffre "d'un manque d'attention pathologique et fait l'objet d'un suivi psychologique et médical".

"Normal de punir, mais pas d’humilier"

Ce qui choque véritablement Véronique, c’est de ne pas avoir été prévenue de cette initiative et la position d’Alan par rapport à ses camardes : "je pense qu’il est normal de punir un élève quand il fait des bêtises, mais pas de les humilier. De les mettre face aux autres de cette manière. Il faut que ce soit proportionnel quand même. Je trouve que ça dépasse la faute qui a été commise".

Du côté de l’établissement comme des syndicats, on assure que cette initiative n’est pas une recherche de nouvelles sanctions mais juste une manière d’apporter une solution particulière à un problème particulier.