TGV : la SNCF assouplit ses tarifs

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le prix en 1ère classe pourrait augmenter, mais plus de Prems seront proposés à la vente.

Une hausse des tarifs des TGV en vue ? En première classe, c’est certain. La SNCF va pouvoir assouplir les tarifs de ses TGV en contrepartie de sa contribution au financement des trains déficitaires. cela devrait entraîner une plus grande amplitude des prix avec notamment des hausses de tarif en première classe, a indiqué vendredi le gouvernement.

Plus de Prem's

"On va mettre un peu plus de souplesse dans le cadre actuel, mais on va garder un cadre. L'objectif est d'avoir un "yield management" (tarification des capacités en fonction de la demande) plus efficace", a-t-on expliqué dans l'entourage du secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau, précisant une information des Echos.

"On aura donc des billets plus chers pour des déplacements d'affaires, mais aussi plus de Prem's (la catégorie de prix les plus bas pour ceux qui réservent tôt), plus de tarifs réduits", a-t-on ajouté de même source, soulignant que "le prix moyen du billet ne devrait pas augmenter".

Les prix du TGV ne peuvent actuellement évoluer que de manière limitée autour du tarif de référence fixé par le gouvernement. La marge de manoeuvre va être élargie "afin d'obtenir un meilleur taux de remplissage", a-t-on noté au ministère.

Une taxe sur les TGV

Cette action sur le "yield management" doit permettre de dégager 75 millions d'euros par an sur les 175 millions que doit fournir la SNCF à l'effort de financement des lignes interrégionales déficitaires, par le biais d'une taxe sur les TGV et les trains internationaux (comme Eurostar et Thalys) que seraient théoriquement susceptibles de payer d'éventuels concurrents. Les trains régionaux (TER) ont finalement été épargnés par la taxe, de même que les lignes déficitaires concernées.

Les 100 millions restants doivent venir pour 60 millions du rattrapage de "l'effet d'aubaine" de la réforme de la taxe professionnelle pour la SNCF, qui avait été gardé "comme poire pour la soif", selon le ministère, et de 40 millions de participation directe, que la société pourra couvrir par des efforts de productivité.

300 millions d'euros pour moderniser

Enfin, les 35 millions encore nécessaires pour arriver aux 210 millions d'euros prévus par le projet de loi de finance 2011 pour financer les lignes déficitaires viendront d'une taxe sur les sociétés d'autoroute, a-t-on précisé de même source.

Ces trains déficitaires doivent faire l'objet d'un contrat entre l'Etat et la SNCF. Baptisées "trains d'équilibre du territoire" (TET), ils concernent les 40 lignes qui ne sont ni TGV, ni TER : Corail, Teoz, Intercités, trains de nuit Lunéa, etc. Plus de 300 millions d'euros sont prévus à court terme pour la modernisation du matériel roulant, a-t-on encore indiqué dans l'entourage de Dominique Bussereau.