SNCF : un incendie sème la pagaille

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avec AFP , modifié à
Le trafic a été encore perturbé dans la nuit de dimanche à lundi, suite à un incendie près de Lyon.

Un acte de malveillance est-il à l'origine des retards de trains de la SNCF dans la journée de dimanche ? C'est du moins ce que laisse entendre la compagnie ferroviaire après l'incendie qui s'est déclaré dimanche, vers 13h30, dans des installations techniques électriques à Lyon. Un vol de câbles aurait en effet entraîné un court-circuit à l'origine du sinistre. Éteint vers 16 heures par les pompiers, l'incendie a interrompu le courant électrique de la caténaire et causé des retards.

Des répercussions "très lourdes". Résultat : près d'une vingtaine de trains, contre une cinquantaine dimanche après-midi, accusaient encore dans la soirée des retards pouvant atteindre jusqu'à 4 heures. Selon la compagnie ferroviaire, le trafic revenait toutefois progressivement à la normale, principalement pour les TGV. Evoquant le chiffre de "15 à 20 trains" dans ce cas, la direction régionale de la SNCF à Lyon n'était pas en mesure de préciser le nombre de passagers encore concernés par ces perturbations.

"Le système électrique a été remis en marche à 19 heures" mais les répercussions ont été très lourdes car "l'axe lyonnais, le dimanche après 16 heures est le réseau le plus fréquenté d'Europe, ça arrive de tous les côtés, il y a un TGV toutes les trois minutes, quand vous touchez à Lyon, vous touchez la France entière", a déclaré Michel Prolost, porte-parole de la SNCF.

Le plan Pégase déclenché. "Nous sommes restés bloqués près de 2 heures à Lyon où on nous a expliqué que le trafic était saturé à cause d'un acte de malveillance. On nous a annoncé d'abord 2h45 de retard puis 1h30. Mais on n'en sait pas plus", a expliqué une passagère. La SNCF qui avait recommandé dimanche en fin d'après-midi à ses usagers de différer si possible leur trajet pour éviter l'engorgement du trafic a décidé de déclencher le plan Pégase. Dans l'ensemble, les  passagers victimes de retard et ayant manqué leur correspondance ont donc été pris en charge.

Les passagers d'un TER bloqué pendant près de 4 heures ont dû être évacués à Montluel (Ain), près de Bourg-en-Bresse. D'autres trains ont dû être détournés, notamment via Mâcon pour rejoindre la gare de Lyon-Perrache. Cela a été le cas notamment d'un TGV transportant des supporteurs stéphanois de retour de Paris, où ils avaient assisté samedi soir à la finale de la Coupe de la Ligue. "On n'a vu personne. On n'a pas osé nous demander si on avait besoin d'eau, de ci ou de ça. Vous pouviez crever, ils s'en foutaient. On n'a vu personne", déplore un passager au micro d'Europe 1.

Retour à la normale lundi. Au total, une grosse cinquantaine de trains ont été touchés par des retards entre 20 minutes et une heure au cours de l'après-midi. Un nombre non précisé de trains au départ de Lyon Part Dieu ont également été annulés, parfois remplacés par des services d'autocars. Selon la direction de la SNCF à Paris, des équipes ont travaillé toute la nuit pour assurer un complet retour à la normale.