Rythmes scolaires : l'exécutif calme le jeu

Le gouvernement a finalement décidé de reconduire en 2014 l'aide accordée aux communes.
Le gouvernement a finalement décidé de reconduire en 2014 l'aide accordée aux communes.
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avec agences , modifié à
Le gouvernement a notamment décidé de reconduire en 2014 l'aide accordée aux communes.

Le geste. Mercredi matin, au micro d'Europe 1, Jean-Marc Ayrault avait promis de faire des "ajustements" pour tenter de faire retomber la grogne autour de la réforme des rythmes scolaires. Face à l'Association des maires de France mercredi soir, le Premier ministre a dit avoir donné son accord pour "la pérennisation en 2014 du fonds" d'aide aux communes pour la mise en place des nouveaux rythmes scolaires. 

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Ce que les maires demandaient. Le Bureau de l'Association des maires de France avait réclamé il y a une semaine "une remise à plat des modalités du financement de la réforme" des rythmes scolaires "dont le coût ne peut être supporté par les communes". Cette organisation exigeait précisément "des financements durables" afin d'"éviter des inégalités dans les activités offertes aux enfants".

Ce que le gouvernement promettait jusqu'à présent. Pour appliquer les nouveaux rythmes, l'Etat a mis à disposition des communes ce qu'on appelle "un Fonds d'amorçage", doté de 250 millions d'euros. Mais aucune garantie n'a été apportée jusqu'ici sur la pérennisation de ce fonds, réclamée depuis le départ par l'AMF. Les élus locaux chiffrent à "entre 600 et 800 millions d'euros" en année pleine le surcoût généré par la réforme.

Peillon promet des ajustements. Vincent Peillon promet un Conseil supérieur des programmes (CSP). Composé de 18 membres, il doit redéfinir les programmes des écoliers et des collégiens afin d'améliorer les résultats. "Le CSP réunira trois députés, trois sénateurs, deux représentants du Conseil économique et social et dix personnalités qualifiées. Il est très important qu’il y ait des parlementaires de l’opposition, car il n’y aurait rien de pire que de politiser les programmes", assure Vincent Peillon dans les colonnes du Parisien

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