Renault n'exclut pas la manipulation

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Le directeur général de Renault, Patrick Pélata, admet finalement, dans un entretien au Figaro à paraître vendredi, qu'un "certain nombre d'éléments" amènent à "douter" d'une affaire d'espionnage au sein de son groupe. "Soit nous sommes face à une affaire d'espionnage et un cadre de la direction de la sécurité protège sa source envers et contre tout. Soit Renault est victime d'une manipulation, dont on ignore la nature mais qui pourrait prendre la forme d'une escroquerie", précise-t-il.

Depuis quelques jours, l'affaire Renault semble se dégonfler. A ce jour aucune trace d'espionnage ni de compte bancaire à l'étranger n'ont été découverts dans l'enquête sur ce retentissant dossier qui a éclaté en janvier.

"Quand l'enquête sera terminée, nous en tirerons toutes les conséquences jusqu'au niveau le plus haut de l'entreprise, c'est-à-dire jusqu'à moi. Carlos Ghosn, président de Renault et Nissan, décidera et s'exprimera lorsque l'enquête sera définitivement close et que le procureur en aura donné toutes les conclusions", promet Patrick Pélata.

De son côté, le patron de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, contre-espionnage) Bernard Squarcini a déclaré jeudi que "l'enquête pour espionnage industriel" au préjudice du constructeur automobile "se poursuivait".