Reiss : "des propos qui m’affectent"

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avec Matthieu Bock , modifié à
"Je n’ai eu aucun contact avec les services de renseignement", a affirmé la jeune Française.

"Je vais bien, j’ai retrouvé ma famille, mes proches, ce qui est le plus grand bonheur. Malheureusement, j’ai quand même la peine d’entendre à travers les médias des propos mensongers qui m’indignent et m’affectent", a regretté mercredi Clotilde Reiss au micro d’Europe 1.

Face aux accusations portées notamment par Pierre Siramy, la jeune universitaire française, libérée samedi, a affirmé : "Je n’ai eu aucun contact avec ces services [de renseignement, NDLR] dans ma vie". L'ancien sous-directeur de la DGSE avait affirmé lundi matin sur Europe 1 : "Ce que je dis clairement, c’est que Clotilde Reiss a travaillé, beaucoup, pour la France". "En quelque sorte, il s’agissait d’un accord à l’amiable. Il y a des gens courageux qui travaillent un peu à l’anglaise, c’est-à-dire quand ils voient quelque chose, ils le disent et ils le disent à leur pays", avait-il précisé.

"Je trouve que c’est triste"

"On m’a accusé en Iran d’être en contact avec de tels services. Et ça a été une épreuve très difficile. Aujourd’hui, je rentre en France et c’est les mêmes propos que j’entends. Je trouve que c’est triste dans mon pays d’avoir un procès médiatique qui me rappelle le procès que j’ai eu en Iran", a ajouté Clotilde Reiss, se faisant plus accusatrice.

De hauts responsables de la DGSE avaient déjà fait savoir lundi que Clotilde n’avait jamais travaillé pour leurs services. Interrogés par Europe 1, ils avaient précisé que la jeune femme n’avait été ni une collaboratrice régulière, ni même une source occasionnelle.

J'ai pris mon mal en patience"

Retenue près de dix mois en Iran, Clotilde Reiss est revenue sur ce qu’a été son quotidien alors qu’elle était assignée à résidence à l’ambassade de France. "J’ai repris les études, j’ai commencé à apprendre l’arabe, beaucoup lu, fait de la peinture, fait du sport et puis j’ai pris mon mal en patience", a confié la jeune femme.

Clotilde Reiss, condamnée dans un premier temps à deux fois cinq ans de prison pour "atteinte à la sécurité nationale de l'Iran", a retrouvé la liberté samedi dernier. Sa peine a été commuée en une amende de 285.000 dollars, environ 230.000 euros.