Quand commence le harcèlement dans les transports ?

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Le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) a rendu jeudi un rapport pour lutter contre le harcèlement dans les transports. Mais à partir de quand peut-on parler de harcèlement ?

Un regard trop insistant, des paroles crues, une main baladeuse…Voilà des situations dans le train ou le métro qui parlent à beaucoup de femmes. Un chiffre se suffit à lui-même pour révéler l’ampleur du harcèlement dans les transports en commun. Selon le rapport du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) rendu public jeudi, 100% des utilisatrices des transports en commun ont été victimes au moins une fois dans leur vie de harcèlement sexiste ou d’agressions sexuelles. 

Mais la frontière est parfois mince entre la drague un peu insistante et le vrai harcèlement. Europe 1 a listé les cas de harcèlement sexistes dans les transports. 

Le harcèlement non puni par la loi. Le rapport répertorie d’abord les cas de harcèlement mais qui ne sont pas punis par la loi. La simple drague ou la flatterie ne sont pas concernées. 

Premier dans la liste : le sifflement. On trouve aussi les commentaires sur le physique, le comportement ou la tenue vestimentaire. Être assis les jambes écartées, bloquer le passage, tout ce qui relève, selon le rapport de “la présence envahissante et opprimante”, est aussi considéré comme du harcèlement. Les regards ou invitations insistances rentrent aussi dans ce cadre tout comme poser des questions intrusives sur la vie sexuelle de la victime ou encore se livrer soi-même à des confidences sur sa vie sexuelle. 

Le harcèlement puni par la loi. Si tous les cas précédemment cités ne sont pas punis répréhensibles, le fait d’injurier ou de menacer tombent en revanche sous le coup de la loi. Vous risquez 6 mois d’emprisonnement et des dizaines de milliers d’euros d’amende. 

Les violences sexuelles sévèrement réprimées. Ici, on ne parle plus de harcèlement mais de violences sexuelles et les peines peuvent être très sévères. L’exhibition, par exemple, qui comprend aussi la masturbation en public, est ainsi punie d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende. Vient ensuite le harcèlement sexuel puni de deux ans de prison. Que recouvre-t-il ? Les avances sexuelles mais aussi les gestes à connotation sexuelle ou encore l’exposition à des images ou objets pornographiques. 

Enfin, avant le viol puni de 15 ans de réclusion criminelle, on trouve tous les cas d’agressions sexuelles sans pénétration. Un baiser forcé, une main aux fesses ou sur les cuisses, des frottements… Des agressions quotidiennement vécues en France dans les transports par de nombreuses femmes. Vous saurez maintenant, mesdames, la peine que risque votre agresseur : 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende.

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