Problèmes de sécurité au Mont-Blanc

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Un administrateur dénonce le manque de moyens pour la sécurité dans le tunnel du Mont-Blanc.

Bertrand Lévy, administrateur indépendant de la société ATMB (Autoroute et tunnel du Mont-Blanc), estime que la sécurité des voyageurs qui empruntent le tunnel reliant la France à l'Italie ne seraient pas assurée. Et ce, malgré les 400 millions d'euros investis pour sa remise en état et les 4 millions d'euros dépensés chaque année pour la sécurité.

L'administrateur a donc démissionné vendredi de ses fonctions au sein d'ATMB, dénonçant dans un communiqué, "les orientations récentes de la société" en matière de sécurité.

Bernard Lévy pointe "l'abandon de certains équipements de sécurité prévus au programme de reconstruction du tunnel". Il cite ainsi l'exemple du "système de comptage en temps réel (...) des véhicules qui, en cas d'incendie, est le seul capable de déterminer immédiatement le nombre de véhicules piégés dans la zone exposée".

L'ancien directeur général d'ATMB souligne qu'il "n'entend absolument pas jeter le doute sur la sécurité immédiate du tunnel du Mont-Blanc", mais explique qu'il souhaite "alerter sur la nécessité d'un sursaut salutaire". Le président d'ATMB a lui réagi en estimant que "la sécurité est une valeur fondamentale de notre entreprise".

En 1999, un camion frigorifique avait pris feu au milieu du tunnel du Mont Blanc. L'incendie, qui s'était propagé dans tout le tunnel, avait duré plus de deux jours et tué 39 personnes.