L'INFO - L'air francilien était-il vraiment plus respirable il y a dix ou vingt ans ? Alors qu'un voile jaunâtre enveloppe l'Ile-de-France depuis plusieurs jours et que, vendredi encore, le seuil d'alerte maximal aux particules a été dépassé, Europe1.fr a posé la question à Géraldine Le Nir, ingénieure à Airparif. Et contrairement aux idées reçues, ce n'était pas vraiment mieux avant!
Attention, épisode de #pollution de l'air en Ile-de-France prévu pour le polluant Particules PM10 demain! http://t.co/ZwIP0nQ3t0— Airparif (@Airparif) 14 Mars 2014
Des niveaux de pollution stables (voire meilleurs)... Si l'on passe en revue les différents polluants atmosphériques, depuis qu'on les mesure, le tableau est-il plus noir ? "Le monoxyde de carbone est tombé à un seuil très limité, en dehors des lieux à proximité de sites industriels", note Géraldine Le Nir.
"Les émissions d'oxydes d'azote ont aussi clairement baissé", ajoute aussi l'ingénieure. Quid du benzène ? "Les niveaux sont un peu moins marqués". Il est vrai qu'en 2000, une directive a fixé la teneur maximum en benzène des carburants à 1 %. L'ozone et le dioxyde d'azote ? "En dehors des pics de pollution, la tendance est à la stabilité". Et pour ce qui est des particules fines ? "Il n'y a pas d'évolution notable", conclut Géraldine Le Nir.
… mais des pics de pollution bien réels. Cette relative stabilité - voire amélioration - des niveaux de pollution sur dix ans n'empêche pas qu'"il y a des années où les conditions météorologiques sont plus propices à la pollution que d'autres".
Et si la réalité des pics de pollution est évidente, Géraldine Le Nir souligne qu'ils sont particulièrement médiatisés ces dernières années. Pas forcément à tort : en 2013, la revue médicale The Lancet a conclu à la dangerosité de la pollution atmosphérique, et ce même dans les normes fixées par l’Union européenne.
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