Nucléaire : une loi pour fermer Fessenheim ?

Et si l'on passait par la loi pour faire fermer des centrales nucléaires ? Selon les informations d'Europe1, l'idée fait son chemin au gouvernement.
Et si l'on passait par la loi pour faire fermer des centrales nucléaires ? Selon les informations d'Europe1, l'idée fait son chemin au gouvernement.
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G.S. avec Carole Ferry , modifié à
INFO E1 - Face au refus d'EDF de fermer la centrale, l'exécutif envisage d'en passer par la loi.

Le rendez-vous. Et si l'on passait par la loi pour faire fermer des centrales nucléaires ? Selon les informations d'Europe1, l'idée fait son chemin au gouvernement. La deuxième grande conférence environnementale du quinquennat Hollande s'ouvre vendredi, et doit durer jusqu'à dimanche. L'idée : préparer la transition énergétique. Et qui dit transition énergétique dit aussi, dans l'esprit de François Hollande, réduction de la part du nucléaire dans la production d'énergie. La promesse de campagne de fermer Fessenheim revient donc sur le devant du tableau. Et l’État entend bien employer la manière forte.

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Le plan. Depuis l'élection de François Hollande, le dossier de fermeture de la centrale traîne en longueur. Même l'Agence de sureté nucléaire (ASN) a mis en garde : si EDF ne va pas plus vite, il sera impossible de tenir les délais. L’État envisage donc de passer à la vitesse supérieure en écartant le plus possible EDF. Comment ? En adoptant tout simplement une loi, pour qu'EDF ne soit plus seul décisionnaire et que l’État puisse décider lui-même du sort des centrales nucléaires françaises. Car pour le moment, ce n'est pas le cas. Légalement, l’État ne peut pas obliger l'électricien à fermer sa centrale, sauf s'il y a un danger avéré.

Le bras de fer. Forcément, EDF n'est pas très motivé pour fermer un outil de production très rentable. Alors, en coulisse, c'est un véritable bras de fer qui se joue. Le président du groupe énergétique, Henri Proglio, est d'accord pour fermer, mais si en échange l’État donne autant d'argent qu'il aurait gagné si la centrale avait fonctionné 10 ou 20 ans de plus, soit plusieurs milliards d'euros. Des moyens que l'Etat n'a pas, d'où cette idée d'en passer par la loi.