Nouvelle manif contre le mariage pour tous

Le rassemblement contre le mariage homosexuel avait été initié par un mouvement catholique intégriste.
Le rassemblement contre le mariage homosexuel avait été initié par un mouvement catholique intégriste. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Le rassemblement avait été initié par un mouvement catholique intégriste.

Croix chrétiennes, chapelets et soutanes étaient de sortie dimanche à Paris pour une manifestation contre le mariage homosexuel. Au lendemain de plusieurs rassemblements dans toute la France, quelques milliers de personnes ont défilé à Paris à l'appel de l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes.

"Un papa, une maman, pour tous les enfants"

Les protestataires s'étaient rassemblés devant le ministère de la Famille, dans le VIIe arrondissement. Ils se sont ensuite dirigés vers l'Assemblée nationale, derrière une large banderole sur laquelle était écrit "Un papa, une maman, pour tous les enfants".

Parmi les manifestants figuraient de nombreux jeunes gens, certains en soutane, mais aussi des retraités et des familles, brandissant pour certains des drapeaux bleu-blanc-rouge, des croix chrétiennes ou des banderoles siglées de fleurs de lys. Une trentaine de cars de province sont venus grossir les rangs du cortège, qui a défilé aux cris de "oui à la famille, non à l'homofolie". Un mot d'ordre qui constitue un "dérapage", a prévenu sur France 3 la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem.

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"Le mariage homosexuel, c'est la boîte de Pandore"

"Notre objectif, c'est de mener une véritable bataille pour la sauvegarde de la famille et de l'enfant", a déclaré à un petit groupe de journalistes Alain Escada, responsable de Civitas. "Le mariage homosexuel, c'est la boîte de Pandore qui va permettre que d'autres revendiquent le mariage polygame ou le mariage incestueux", a-t-il ajouté.

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Lors de la manifestation, des militantes du mouvement féministe ukrainien Femen, arrivées habillées en nonnes, et des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, ont été pris à partie et certains "roués de coups" par "une trentaine" d'agresseurs. Les jeunes femmes ont été exfiltrées par la police, qui a procédé à cinq interpellations parmi les agresseurs, a précisé la préfecture de police.

>> La vidéo des incidents