Mobilisation pour le canal du Midi

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avec AFP
Nicolas Sarkozy, élus et population veulent sauver ce site dont les 42.000 platanes doivent être abattus.

A cause d’un "champignon tueur", les 42.000 platanes du canal du Midi doivent être abattus. Alors, pour sauver le site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, politiques et population civile se mobilisent. Nicolas Sarkozy, en visite samedi au Cap d’Agde, dans l’Hérault, s’est saisi du problème. Estimant que la maladie des arbres était "un grand malheur", il a assuré avoir demandé aux ministres compétents de "voir comment nous pourrons nous associer avec (les collectivités locales) pour sauver ce patrimoine exceptionnel, le remplacer, voir comment travailler ensemble à la pérennité de quelque chose d'exceptionnel".

Un site classé à l'Unesco en 1996

 

Martin Malvy, président socialiste de la région Midi-Pyrénées, a souligné que les collectivités locales traversées par le chef d'oeuvre de Pierre-Paul Riquet étaient prêtes à s’associer à Paris. Tout en considérant que c’était l’Etat qui avait la "responsabilité" du canal du Midi, puisqu’il en est "propriétaire". Entre plans d'abattage et campagnes de replantation, les pouvoirs publics font tout pour remplacer la voûte arborée emblématique de l'ouvrage et préserver son label Unesco.

 

La population n’est pas en reste dans la défense de ce site classé en 1996 au patrimoine mondial de l'humanité, flanqué de milliers d’arbres pour la plupart bicentenaires. Une page Facebook, intitulée "Sauvons les platanes du canal du Midi", a déjà plus de cent fans.

Les 42.000 platanes coupés d'ici 15 ans

 

Voies navigables de France, gestionnaire de l’ouvrage, avait annoncé dimanche que les 42.000 platanes sur les rives du canal du Midi devraient être coupés d’ici une quinzaine d’années. En cause, la "croissance exponentielle" de la maladie liée au champignon tueur microscopique.

 

Pour le moment le retrait du classement à l’Unesco, sanction rarissime, n’est pas à l’ordre du jour. On n'est pas du tout sur une voie de sortie. Il n'y a pas eu d'interpellation formelle de la part de l'Unesco" sur le sujet et un plan d'action est engagé pour faire face, dit-on au ministère de l'Ecologie. Une réunion à ce sujet est prévue vendredi à Toulouse. Le coût du sauvetage du site est estimé à 200 millions d’euros.