Près de 200 Roms roumains ont été évacués par la police mardi matin à Marseille dans le quartier de Font Vert, dans le 14e arrondissement. Près de 150 policiers et gendarmes participaient à l'opération coordonnée par la direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Le nouveau préfet délégué à la sécurité, Alain Gardère, était attendu sur place.
Une action qui a provoqué la colère de la Ligue des droits de l'Homme, car le groupe compte beaucoup de bébés en bas âge et des enfants, scolariés. "Une nouvelle fois le groupe va être éclaté et les enfants ne pourront aller à l'école aujourd'hui", s'est indigné le président de la LDH dans les Bouches-du-Rhône, Bernard Eynaud.
Bernard Eynaud a dénoncé le fait que l'opération de police se déroulait dans un "climat tendu" avec des policiers "très nombreux, hargneux et agressifs, ce qui est nouveau", et "avec le samu social, qui est dans un rapport ambigu vis-à-vis des associations et complètement aux ordres de la police et de la municipalité". Il a affirmé qu'une journaliste de Med'in Marseille avait été "expulsée manu militari du campement". "La mairie de Marseille s'était engagée le 11 août à organiser une table ronde pour trouver des solutions et aujourd'hui la seule réponse est policière", a-t-il également regretté.