Magistrats : pas un "mouvement d'humeur"

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avec AFP

D'après le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet, assimiler la fronde des magistrats à un "mouvement d'humeur" serait une erreur. "Ce serait une erreur grave de réduire ce mouvement à un mouvement corporatiste ou d'humeur, ça n'est pas du tout cela", a déclaré jeudi le procureur. "C'est un mouvement profond et large qui rassemble tous les personnels de justice (...) parce que le moment est grave".

"Quand on dirige un parquet comme celui de Toulouse (...), et qu'on a tous les jours, avec de plus en plus de missions, de plus en plus de charges, de plus en plus de textes aux objectifs quelquefois difficilement compatibles, on mesure tous les jours la difficulté qui est la nôtre d'exercer nos missions dignement et sérieusement avec toute la rigueur qui s'impose", a-t-il dit. "Chacun des magistrats sait parfaitement que sa responsabilité pourrait demain être mise en cause comme c'est le cas depuis quelque temps, alors qu'il est totalement engagé pour essayer de remplir sa mission le mieux possible", a par ailleurs averti le procureur.