Les surprenants hommages à Merah

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Une journée après la mort du tueur en scooter des hommages émergent, notamment sur Facebook.

Pages Facebook à son effigie, tags glorifiant, minutes de silence etc. : plus de 24 heures après la mort de Mohamed Merah, les hommages en son honneur se multiplient. Le jeune homme de 23 ans, qui revendiquait être l'auteur des tueries de Toulouse et Montauban, a été tué lors d'un assaut du Raid jeudi matin. Il était retranché dans son immeuble du quartier de la Cote Pavée depuis 32 heures.

Europe1.fr revient sur les différents hommages qui ont suivi la mort de celui qui était surnommé "le tueur en scooter".

Une page d'hommage sur Facebook. Seulement quelques heures après la mort de Mohammed Merah, plusieurs pages Facebook ont été crées pour lui rendre hommage. Sur l'une d'entre elle, le créateur avait inscrit ce message sur le mur de la page : "400 policiers pour une seule personne... vive la France".

En quelques heures, un peu moins de 500 personnes avaient eu le temps de s'y inscrire. Alors que certains internautes déploraient la création d'une telle page, d'autres affichaient clairement leur soutien à Mohamed Merah et à l'islam radical. Mais la majorité des commentaires sur la page du groupe étaient surtout ironiques. Des faux profils au nom du tueur présumé ont également vu le jour.

Rapidement, l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication a demandé à Facebook Europe de faire fermer la page, intitulée "Hommage à Mohamed Merah (Toulouse)". Il aura fallu l'intervention du ministère de l'Intérieur pour que la page soit définitivement supprimée.

Des tags en l'honneur de Merah. "Vive Merah", "Vengeance" ou "Nique la kippa". Des inscriptions antisémites et glorifiant le tueur au scooter ont été découvertes vendredi par des passants estomaqués à Sartrouville dans les Yvelinnes. Selon des informations du Parisien, les auteurs des graffitis n'ont pas été identifiés.

"Mais on n'est pas surpris de ce genre de messages. C'est un peu une tradition ici. Des individus réagissent souvent comme ça face à l'actualité politique", a confié la police au Parisien. De son côté, le maire UMP de la ville a fait part de son profond "dégout", qualifiant toutefois cet acte d'"isolé".

En moins de 24 heures, les graffitis ont été enlevés des murs de l'immeuble de la rue Charles Péguy.

Une minute de silence pour Merah. Voila une initiative individuelle qui a fait grand bruit au sein de l'Éducation nationale. En plein cours, l'enseignante d'un lycée de Rouen aurait présenté Mohamed Merah comme une "victime". Elle aurait également décidé d’honorer la mémoire du "tueur au scooter" en émettant l'idée d'organiser une minute de silence dans sa classe. Une partie des élèves a alors quitté la classe en signe de mécontentement, selon une information du site Internet du journal Paris Normandie.

Luc Chatel, a immédiatement réagi. En "condamnant sans réserve", dans un communiqué, "ce comportement inqualifiable", le ministre de l'Education a demandé au recteur "d'engager une procédure disciplinaire". L'enseignante a été suspendue à titre conservatoire.