Les péages augmentent ce 1er février

Les prix au péage subissent à compter du 1er février une hausse importante.
Les prix au péage subissent à compter du 1er février une hausse importante.
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A partir du 1er février, la note sera plus salée : 2,5% de hausse en moyenne sur le réseau.

Il n'y a pas que la hausse du prix des carburants qui menace le porte-monnaie des automobilistes. A compter du 1er février, ils seront soumis à une nouvelle hausse conséquente des prix au péage. Avec en moyenne +2,5%, les sociétés d'autoroutes font même plus fort que l'inflation.

Dans le détail, cela donne + 2,05% pour Escota (Estérel, Côte d'Azur, Provence et Alpes), filiale d'ASF, +2,31% pour Sanef, +2,42% pour ASF, +2,53% pour Cofiroute, +2,55% pour Area  et2,58 pour APRR. Le prix moyen au kilomètre sera en 2012 proche des 8 centimes, contre 6,8 en 2005, année où les autoroutes ont été privatisées, rappelle le site internet Challenges.

Plus fort que l'inflation

Entre 2005 et 2012, poursuit l'hebdomadaire économique, une augmentation moyenne des prix sur le réseau autoroutier de 16,4% a été constatée… contre 11,7% d'inflation sur la même période. Les contrats de concession prévoyaient que les hausses ne pourraient pas dépasser 70% de l'inflation, sauf pour des travaux d'amélioration conséquente ou de nouvelles normes environnementales.

La hausse des prix s'explique donc naturellement par l'inflation, répercutée aussi sur l'autoroute, ainsi que pour l'amélioration de la qualité des infrastructures. "Vinci autoroutes investit plus d'un milliard d'euros par an" pour cela, assure Pierre Coppey, son patron, sur Lexpress.fr. La Sanef a dépensé "166 millions d’euros pour entretenir et améliorer ses réseaux", selon France Télévisions info.

Rallonger les concessions ?

Mais ce ne serait pas les seules explications. Autonews.fr a trouvé une autre raison qui justifierait une telle hausse : la revalorisation de la Taxe d'aménagement du territoire (TAT), une taxe qui sert à financer… les lignes déficitaires de la SNCF.

Face à la gronde des internautes, et à travers eux des automobilistes, le patron de Vinci voit bien une solution pour endiguer la hausse des tarifs : "conclure un accord avec les concessionnaires d'autoroutes pour qu'ils assurent à leurs frais ces investissements importants en échange d'un rallongement de la durée de leurs concessions existantes", recommande-t-il dans Les Echos.