Les Greenpeace sont "surentraînés"

Dominique Minière, le responsable de la production nucléaire chez EDF.
Dominique Minière, le responsable de la production nucléaire chez EDF. © MAX PPP
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avec Pascal Berthelot , modifié à
C'est la raison avancée par un dirigeant d'EDF pour expliquer le délai des interpellations.

Si les militants de Greenpeace disent avoir mis un quart d'heure à atteindre le réacteur de la centrale nucléaire EDF de Nogent-sur-Seine, dans l'Aube, les gendarmes à leurs trousses ont, eux, mis quatre longues heures pour les interpeller. Dominique Minière, le responsable de la production nucléaire chez EDF, a alors justifié ce délai en arguant du "surentraînement" des militants au micro d'Europe 1.

"Ils courent vite et sont surentraînés" :

"Ils courent très vite. Ce sont, en général, des gens très entraînés. Les gendarmes les suivent, les poursuivent. Eux sont armés, équipés avec 20 à 30 kilos de matériel sur le dos",  a fait valoir Dominique Minière.

La "manière pacifique" privilégiée

Autre argument mis en avant par le responsable EDF : le pacifisme des militants. "A partir du moment où on a conscience qu'il s'agit de gens pacifiques, on essaye de les appréhender de manière pacifique en s'assurant de la sécurité de notre personnel, des gendarmes et de la propre sécurité des militants Greenpeace. Nous ne tenons pas à avoir un quelconque blessé chez les militants Greenpeace", a encore expliqué Dominique Minière au micro d'Europe1. 

Les gendarmes auraient acquis la certitude qu'il s'agissait de militants Greenpeace "en lisant leurs banderoles". Ordre leur aurait alors été donné de leur courir derrière et non de leur tirer dessus, selon les informations recueillies par Europe1.

"Personne sur le site ne s'est opposé à eux" à Nogent-sur-Seine, a raconté de son côté Sophia Majnoni, chargée de campagne chez Greenpeace, sur Europe 1.