Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement et avocate de Vincent Petit, le propriétaire du cheval qui avait succombé en 2009 aux effluves toxiques des algues vertes en Bretagne, s'est indignée sur Europe 1 vendredi matin après les propos de Nicolas Sarkozy sur les écologistes "intégristes". "J'ai été abasourdie", a-t-elle déclaré. "Je ne comprends pas que le président se permette d'intervenir sur qui est responsable de quoi puisqu'il y a une procédure en cours", a-t-elle ajouté, à propos de la mort d'un cheval en 2009.
"Nous sommes dans un déni de réalité. Le jour où l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) lance un cri d'alerte sur la dangerosité de ces algues, le président vient stigmatiser ceux qui en sont les victimes et se plaignent de cette situation", a critiqué Corinne Lepage. "Les algues vertes sont dues au phénomène des nitrates et à l'extension des porcheries en Bretagne. Ça fait 15 ans que l'Etat sait et ne veut pas faire : il ne suffit pas de retirer les algues vertes", a-t-elle ajouté.
Pour l'ancienne ministre de l'Environnement, "on est toujours dans la réparation alors qu'il faut être dans la prévention". "Il faut agir en amont, c'est-à-dire les faire réduire au départ, aider les agriculteurs à réduire ces algues", a-t-elle préconisé.