Le testament de Charles Trenet contesté

Dix ans après sa mort, la succession de Charles Trenet reste controversée.
Dix ans après sa mort, la succession de Charles Trenet reste controversée. © Reuters Jacky Naegelen
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avec AFP , modifié à
Le TGI de Créteil examinera la demande d'annulation le 21 juin.

Dix ans après sa mort, la succession de Charles Trenet reste controversée. Son neveu, sa demi-soeur et un Québécois affirmant être son fils contestent devant la justice mardi à Créteil le testament ayant fait de l'ancien secrétaire personnel du "Fou chantant" son seul héritier.

L'audience repoussée

Après deux plaintes pénales infructueuses, Wulfran et Lucienne Trenet rejoints par Michel Paradis ont engagé une action civile devant le Tribunal de grande instance de Créteil. Ils ont demandé mardi l'annulation du testament rédigé de sa propre main par Charles Trenet en 1999. Selon eux, l'auteur de Douce France, décédé en 2001 à l'âge de 87 ans, n'était alors plus en possession de ses moyens et a été floué par son secrétaire personnel Georges El Assidi.

Le tribunal de grande instance de Créteil examinera la demande d'annulation du testament du "fou chantant" le 21 juin prochain. Le tribunal a repoussé mardi l'audience en raison "d'un problème de procédure". Un problème lié à la recevabilité de la demande de Michel Paradis, dont la filiation avec Charles Trenet doit encore être prouvée. Georges El-Assidi, l'héritier du chanteur, présent à l'audience, s'est dit "prêt à attendre". Il affirme se battre pour la "mémoire" de l'auteur de "Douce France".

Les précédentes procédures n’ont pas abouti

Pointé du doigt, Georges El Assidi s'est toujours défendu de toute action frauduleuse et dénonce aujourd'hui, par la voix de son avocate, un "acharnement" judiciaire. "Il a partagé pendant 20 ans le quotidien du poète. C'était le choix de M. Trenet d'en faire son héritier", fait valoir Me Hélène Bureau-Merlet, qui note que les précédentes procédures engagées contre son client n'ont jamais abouti.

Après plusieurs décennies de carrière jalonnées de succès (Boum !, Y a de la joie), Charles Trenet a notamment légué à Georges El Assidi les droits sur l'intégralité de ses oeuvres et différents biens immobiliers, dont deux propriétés dans le Sud de la France, à Antibes et Aix-en-Provence, et un terrain à Clermont-Dessous, dans le Lot-et-Garonne. Un héritage au cœur de ces joutes judiciaires.