Le procès d'un pirate du web renvoyé

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Vincent Valade a permis le téléchargement de plus de 7.000 films grâce à Emule Paradise.

Vincent Valade pas encore jugé. Son procès qui devait avoir lieu cette semaine devant le tribunal correctionnel de Paris a été renvoyé lundi 31 janvier. Le jeune homme de 23 ans est poursuivi pour avoir permis le téléchargement de plus de 7.000 films en 2005 et 2006 via son site internet Emule Paradise.

Le procès, initialement prévu en mars, avait déjà été reporté les avocats du jeune homme arguant un manque de temps pour préparer la défense. Cette fois-ci, un conseil du jeune homme a demandé le renvoi de l'affaire pour cause d'empêchement personnel.

7.000 films et 416.000 euros

Que reproche-t-on au jeune homme ? En clair, Vincent Valade a créé en 2005 sur internet une plateforme de téléchargement illégal. Pendant un an, il a mis a disposition des internautes plus de 7.000 films. Les enquêteurs ont relevé jusqu'à près de 330.000 connexions par jours à Emule Paradise.

C'est ce qui permettait à Vincent Valade de gagner sa vie. Car si le téléchargement reste gratuit, les bannières publicitaires présentes sur le site lui rapportaient plus de 416.000 euros en deux ans. Des fonds qu'il transférait sur des comptes à Chypre et au Bélize. "Si j'ai touché des sommes importantes, ce n'est rien par rapport au chiffre d'affaires du monde du cinéma", s'était défendu Vincent Valade devant les enquêteurs. La régie publicitaire qui fournissait les bannières au site comparaît également au procès.

Pathé et Lafesse, parties civiles

Les sociétés de production Galatée Films et Pathé Renn dont plusieurs films, comme Les Choristes ou Camping, étaient disponibles sur la plateforme, se sont portées parties civiles. L'Association des producteurs de cinéma, la Fédération nationale des distributeurs de films, l'Association des producteurs indépendants mais également l'humoriste Jean-Yves Lafesse seront également sur le banc des parties civiles.