Le permis à points assoupli

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avec AFP , modifié à
Les députés ont toutefois exclu les infractions les plus graves de l'assouplissement.

Après avoir rappelé que le permis à points était "le pivot du dispositif de sécurité routière", Brice Hortefeux s'est, sous la pression des députés UMP, finalement dit "ouvert" à un assouplissement sous conditions. L'Assemblée nationale a donc voté jeudi un assouplissement du permis à points en excluant toutefois les infractions les plus graves.

Des délais raccourcis dans des cas précis

Le délai pour un conducteur pour récupérer l'intégralité de ses points est donc abaissé à deux ans contre trois ans actuellement. Exception faite des infractions et des délits de quatrième classe et au-delà (alcoolémie comprise entre 0,5 et 0,8 g, conduite à contresens, feux rouges grillés ou non respect des règles de priorité....) pour lesquels la règle demeure inchangée.

Depuis plusieurs semaines, députés et sénateurs mettaient la pression sur le gouvernement pour assouplir le dispositif du permis à points mais celui-ci répétait à l'envi son refus de tout "laxisme". Brice Hortefeux a tenté jeudi de jouer son va-tout en présentant une nouvelle fois son dispositif, plus restrictif et déjà refusé mardi en commission des Lois par sa majorité : récupération d'un point par an quelle que soit l'infraction commise. L'amendement a été de nouveau rejeté en séance publique.

Le gouvernement n'a pas cédé. "Il y a eu conciliation et un équilibre a été trouvé entre la position du ministère (de l'Intérieur, ndlr) et la position des députés", a estimé Thierry Mariani, vendredi sur France 2.

Pas de relâchement des règles de sécurité

La gauche a en vain tenté de défendre le statu quo par rapport aux règles actuelles sur le permis à points. L'association 40 millions d'automobilistes a salué cet assouplissement mais précise que ces nouvelles mesures "ne doivent pas être interprétées par les automobilistes, comme une possibilité de relâchement vis à vis des règles de sécurité".