Le clan Hornec devant la justice

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le procès de Jean-Claude et Mario Hornec, deux figures présumées du grand banditisme parisien, s'est ouvert mardi devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils sont soupçonnés d'avoir servi d'intermédiaires dans un trafic de cocaïne entre la Colombie et l'Europe.

Présentés comme les "parrains" du milieu parisien par les enquêteurs, deux des frères Hornec répondent depuis mardi de trafic de drogue devant le tribunal correctionnel de Paris. Jean-Claude et Mario Hornec, arrêtés et mis en examen en novembre 2006, sont jugés jusqu'au 24 juin avec douze autres hommes, la plupart répondant d'infractions à la législation sur les stupéfiants et de participation à une association des malfaiteurs.

L'affaire a débuté en mars 2006 par un renseignement anonyme faisant état d'une grosse livraison de cocaïne attendue par des hommes liés au clan Hornec. Au bout de plusieurs mois d’écoutes téléphoniques et de surveillances, les enquêteurs confondent des vendeurs sud-américains, des acheteurs ainsi que des intermédiaires agissant en région parisienne, parmi lesquels les deux frères Hornec et un gendre de Jean-Claude. Ils auraient eu l’intention d’écouler 136 kilos de cocaïne conditionnés dans quatre valises et entrés en France par avion depuis la Colombie.

Jean-Claude et Mario, âgés de 55 et 50 ans, encourent dix ans de prison. Ils doivent être interrogés le 9 juin. Le troisième frère, Marc, et leur cousin Fabrice Hornec ont été condamnés en décembre à quatre ans de prison ferme pour recel par la cour d'appel d'Amiens.

Surnommés les "H", les Hornec habitent tous Montreuil. Marc Hornec est le benjamin de la famille. Ses deux frères aînés sont donc Jean-Claude alias "Eddy Mitchell" et Mario alias "le diplomate". Policiers et gendarmes les soupçonnent d'avoir "bâti un empire" à partir "de blanchiment d'argent, trafics de machines à sous ou de drogue". Enfants de la banlieue est de Paris, les Hornec ont toujours affirmé être une "famille sans histoire" de gitans sédentarisés. "Je ne suis le parrain que de mes filleuls", dit souvent Mario.