Le TGV perturbé par des vols de cuivre

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avec agences et Mélanie Taravant , modifié à
Un vol de métaux perturbe le TGV Nord et le Thalys mardi. Le phénomène est en recrudescence.

Mardi, un vol de câbles et de fibres optiques perturbe les TGV Nord, ainsi que les trains Thalys, entre la France et le Benelux, a annoncé la SNCF, qui a porté plainte. Les faits sont survenus vers 4 heures du matin.

Une demi-heure de retard

Les trains en partance de la gare du Nord, et à destination de celle-ci, ont été retardés, en raison d’une perturbation de la signalisation. "Les TGV Nord et les Thalys peuvent connaître dans la matinée des retards de l'ordre de 30 minutes", précise la compagnie ferroviaire.

Les TER peuvent eux aussi connaître des retards, mais "mineurs", alors que le trafic des RER restait normal, tout comme celui des Eurostars, et des trains transiliens.

Des vols en recrudescence

Dans la nuit de vendredi à samedi, un vol de cuivre dans le tunnel de l'A86 à Thiais, dans le Val-de-Marne, avait déjà entraîné la fermeture du tunnel dans les deux sens une partie de la journée pour des raisons de sécurité.

Le vol de métaux non ferreux, comme le cuivre, le zinc, ou le nickel est en nette recrudescence en raison de leur prix élevé à la Bourse des métaux londonienne. Le prix du cuivre a ainsi atteint jeudi pour la première fois le seuil des 10.000 dollars la tonne, un record historique.

Des mesures pour enrayer ces vols

En France, ces vols ont augmenté de 100% en 2010 par rapport à 2009, où 5.510 vols avaient été recensés. Pour tenter d'enrayer ce mouvement, le ministère de l'Economie a récemment publié un décret qui fixe désormais à 500 euros maximum les paiements en espèces de métaux ferreux et non ferreux. Auparavant, la limite était fixée à 3.000 euros.

D’autres solutions sont envisagées par la SCNF. "La première initiative, c’est de faire de la surveillance par hélicoptère en haute altitude avec des caméras infrarouges", explique sur Europe 1 Pierre Izard, directeur général de SNCF Infra, la branche qui s’occupe de la gestion des infrastructures.

Les autres options sont de "marquer les objets par des puces intelligentes, ou les fabriquer avec des produits qui laissent une trace génétique qui permette d’identifier des câbles retrouvés chez des receleurs", selon le responsable.