La neutralisation, comment ça marche ?

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avec agences , modifié à
L'opération qui a débuté à Rouen devrait "prendre un certain temps", selon Delphine Batho.

Les opérations de neutralisation du mercaptan, un gaz nauséabond qui s'échappe depuis lundi de l'usine chimique de Rouen, progressent. Cette émanation de gaz malodorant a pour origine une réaction chimique "inattendue" dans un bac de fabrication. Les spécialistes ont donc débuté mercredi, peu avant 1 heure du matin, les opération de neutralisation de ce gaz. Comment arrêter les émanations de gaz ? Combien de temps vont durer les opérations ? Des moyens de sécurité particuliers sont-ils déployés ? Europe1.fr fait le point.

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Comment se déroule la neutralisation ? Les opérations, qui ont commencé avec trois heures de retard en raison de travaux préparatoires plus importants que prévu, consistent à transférer le contenu du bac d'où s'échappe le mercaptan vers un autre bac contenant une solution sodée.

"L'idée est de neutraliser ainsi la réaction chimique de manière à ce que les émanations de mercaptan s'arrêtent d'elles-mêmes", a précisé Nathalie Bakaev, la porte-parole de la direction de l'usine. L'Etat a fait le choix de réaliser les opérations de nuit pour éviter "une gêne maximale" pour les usagers.

"Ce procédé a rarement été mis en œuvre pour neutraliser une telle émission de gaz et comme pour tout procédé expérimental, nous voulons nous entourer de toutes les garanties", a précisé Florence Gouache, directrice de cabinet du préfet de Seine-Maritime.

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Combien de temps vont prendre les opérations ? Vantant la "transparence" du gouvernement, Delphine Batho a confié jeudi sur Europe 1 que les opérations de neutralisation prendraient "un certains temps". "Mieux vaut prendre ce temps que de prendre des risques. Si on prend ce temps, c'est pour que la situation soit en permanence contrôlée, maitrisée, surveillée", a insisté la ministre de l'Écologie sur Europe 1.

"A l'heure où je vous parle, 900 kilos de ce mélange instable ont été traités sur 36 tonnes", a déclaré un peu avant 8 heures la ministre. De son côté, le préfet de Seine-Maritime a fait état mercredi matin devant la presse de deux tonnes de gaz neutralisées.

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