La cellule qui traque certains cégétistes

Le président de l'UPE 13 cite comme exemple des grévistes de la SNCM qui s'étaient déclarés en arrêt maladie.
Le président de l'UPE 13 cite comme exemple des grévistes de la SNCM qui s'étaient déclarés en arrêt maladie. © REUTERS
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Nathalie Chevance, correspondante d'Europe 1 à Marseille, avec , modifié à
Le Medef marseillais veut lutter contre les "abus" de plusieurs syndicalistes de la CGT.

Lutter contre les "abus de certains voyous" de la CGT. Tel est l'objectif du Medef marseillais, qui a spécialement mis en place une cellule pour traiter ces cas et accompagner les patrons locaux victimes dans leurs démarches judiciaires.

"Il faut porter plainte", s'exclame Jean-Luc Chauvin, le président de l'Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône (UPE 13). Ce dernier dit constater de drôles de pratiques dans le département contre les patrons : "occupation illégale d'entreprise, intimidation voire violences", énumère-t-il.

"La CGT ne veut pas condamner"

Dans son viseur, quelques individus en particulier, mais pas tout le syndicat. "Ce ne sont pas les hommes de la CGT, ce sont certains qui s'habillent d'un drapeau et que la CGT ne veut pas condamner", regrette Jean-Luc Chauvin au micro d'Europe 1.

Le président de l'UPE 13 tient pour "exemple flagrant" deux faits récents. "Sur le port, lors d'une des grèves précédentes de la SNCM, plus de 90 des 120 grévistes étaient en arrêt maladie. Ça s'appelle une escroquerie à la Sécurité sociale, pas une grève", signale-t-il.

"Des pratiques plus dures" qu'ailleurs

Autre exemple "chez McDo, avec des gens, pas salariés de l'entreprise, qui viennent et renversent des poubelles sur les voitures des clients, qui font péter des pétards pour faire partir les mères avec leurs enfants". "Ces personnes-là, des voyous pour nous, ne respectent pas la loi et ont des pratiques plus dures que ce qui se passe ailleurs", juge-t-il encore.

Avec cette cellule, Jean-Luc Chauvin veut "briser l'omerta pour que les chefs d'entreprise ne tombent pas dans cette peur mais au contraire acceptent de témoigner". Une initiative qui passe mal, chez la CGT. Le syndicat dénonce la "milice" créée par les patrons, et dénonce au passage les plans de licenciements qui se multiplient.