Deux informations judiciaires ont été ouvertes vendredi dans le cadre des enquêtes sur le braquage d'un casino en Isère et surtout de ses conséquences, avec notamment les tirs d'un malfaiteur à l'encontre de policiers. Le parquet a ouvert une première information contre X pour vol à main armée et tentative d'homicide sur des policiers. La seconde information judiciaire concerne l'enquête sur des tirs à balles réelles visant les policiers lors des nuits de violences.
"Une enquête longue et difficile"
"Il s'agit d'une enquête longue et difficile", a souligné la vice-procureure de la République Pascale Girardon, les tireurs ayant agi de nuit, les "impacts de balle" retrouvés ne suffisant pas en eux-même à "déterminer le calibre utilisé". Deux juges d'instruction ont été co-saisis des deux informations.
Une condamnation pour exemple
D'autre part, le tribunal correctionnel a condamné vendredi à six mois de prison, dont trois avec sursis, un jeune de 19 ans pour avoir jeté des cailloux sur des policiers sans les blesser, constituant la première "vraie condamnation" en lien direct avec les violences, a souligné la Procureure. Trois autres jeunes ont été condamnés pour une tentative de vol en marge des violences. Le parquet a rappelé sa volonté de donner "une réponse ferme et rapide" aux violences.
Des violences urbaines
Le 16 juillet, Karim Boudouda, 27 ans, et un complice avaient braqué le casino d'Uriage-les-Bains, en Isère, avant de se faire prendre en chasse par la police jusqu'à Grenoble. Au terme de cette course-poursuite, Karim Boudouda avait été tué lors d'un échange de tirs avec les hommes de la BAC sur lesquels il avait ouvert le feu en premier avec un fusil-mitrailleur.
La mort du jeune homme, inhumé jeudi, avait donné lieu à trois nuits de violences urbaines dans son quartier de la Villeneuve à Grenoble, qui a retrouvé un "calme précaire" ces derniers jours, selon la police.