Infirmières : la CGT saisit le Conseil d'Etat

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avec AFP

La fédération CGT Santé a annoncé mercredi avoir déposé le 3 septembre une requête devant le Conseil d’Etat pour exiger la reconnaissance de la pénibilité du métier d'infirmière du secteur public en catégorie A et, de fait, leur droit à un départ anticipé à la retraite.

Le volet modifiant le régime de retraite des quelque 270.000 personnels infirmiers de l'hôpital public, très controversé, figurait dans la loi sur le dialogue social dans la fonction publique du 5 juillet 2010. Les infirmières du public ont dû choisir entre passer de la catégorie B à A avec une meilleure rémunération à la clé, ou rester en catégorie B et conserver leur droit à la retraite à 57 ans (55 ans avant la réforme de la retraite de 2010).

"L’article 37 de la Loi du dialogue social du 5 juillet 2010, qui confisque la reconnaissance en catégorie active des infirmier-es de catégorie A, doit être retiré", demande la CGT-santé dans un communiqué. La catégorie active, selon la définition officielle, regroupe des emplois présentant un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles justifiant un départ anticipé à la retraite ainsi qu'une majoration pour le calcul de la pension. Faisant valoir qu'il n’existe "aucune différence de situation de travail" entre les infirmières en catégorie A et celles en catégorie B --qui a conservé la catégorie active--, la CGT-Santé Action Sociale indique qu'elle va présenter, "dans les meilleurs délais", une question prioritaire de constitutionnalité.