Français, Suisses et Allemands ont marché ensemble pour demander l'arrêt immédiat de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, dimanche. Environ 3.800 personnes, selon la police, se sont réunies dans l'après-midi sur une île au milieu du Rhin, en face de l'établissement, pour demander l'arrêt immédiat de la doyenne des centrales françaises, située à 1,5 kilomètre du territoire allemand et à une quarantaine de kilomètres de la Suisse.
Un mois après le séisme et le tsunami au Japon, qui ont créé une catastrophe nucléaire à la centrale de Fukushima, les antinucléaires s'inquiètent de la vétusté de la centrale de Fessenheim, construite en 1977, arguant qu'elle est en outre située sur une zone sismique et sujette à d'éventuelles inondations du Rhin. Sous un chaud soleil et dans une ambiance bon enfant, les manifestants, dont beaucoup venaient d'Allemagne, ont écouté plusieurs discours de militants écologistes. Parmi les multiples banderoles, certaines demandaient "Un débat sur le nucléaire, pas sur l'islam". "Sortons de l'ère du nucléaire" ou "Fukusheim non merci", proclamaient d'autres, alors que les slogans en allemand étaient également nombreux.
"La centrale est sur une faille sismique et risque un incident grave", a déploré, au micro d'Europe 1, l'une des participantes, Marie. Pire, une Allemande a dit craindre pour ses enfants.
"Nous ne voulons pas d'énergie nucléaire. Ca fait peur" :
Les manifestants ont toutefois été moins nombreux à se retrouver que lors du dernier rassemblement. La dernière manifestation de ce type organisée par l'Association trinationale de protection nucléaire (ATPN), qui réunit des associations écologistes et des collectivités locales de France, d'Allemagne et de Suisse, avait rassemblé environ 10.000 personnes le 20 mars. Une prochaine manifestation est prévue dimanche prochain.