Huit ans de prison pour Véronique Courjault

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La femme de 41 ans a été reconnue coupable de l’assassinat de trois de ses enfants, nés entre juillet 1999 et décembre 2003. L'avocat général avait requis mercredi dix ans de prison.

La cour d’assises d’Indre-et-Loire a condamné jeudi soir Véronique Courjault a huit années de prison. La mère de famille, âgée de 41 ans, a été reconnue coupable de l'assassinat de trois de ses bébés, nés entre juillet 1999 et décembre 2003. Elle avait reconnu les faits, et encourait la réclusion criminelle à perpétuité. Le jury, sept hommes et deux femmes, plus la cour composée d'un président et deux femmes assesseurs, a mis près de huit heures pour parvenir à une décision, après s'être retirés à 12h35 à la suite des plaidoiries des trois avocats de la défense. Véronique Courjault est incarcérée depuis le 12 octobre 2006 à Orléans.

Mercredi, l'avocat général avait requis dix ans de prison à son encontre. "Ne diabolisez pas Véronique Courjault, mais n'en faites pas une icône non plus!", avait-il demandé aux jurés.

"Cette femme […] n'est pas un monstre", avait de son côté plaidé Me Henri Leclerc, l'un de ses conseils, la voix brisée par l’émotion. "Je voudrais qu'elle sorte […]. Elle n'est pas dangereuse, il faut qu'elle se reconstruise avec ses enfants", avait-il affirmé.

Une peine de dix ans, "c'est peut-être un petit peu trop", avait commenté l'avocate qui représente les deux fils du couple Courjault, âgés de 12 et 14 ans.

La découverte le 23 juillet 2006 par le mari de deux bébés dans le congélateur de leur maison à Séoul avait été le point de départ de ce fait divers qui a marqué les Français. Le couple a d'abord nié "être les parents" mais a été confondu par les tests ADN. Véronique Courjault a reconnu trois infanticides. Le premier sur un nouveau-né mis au monde clandestinement au cours de l'été 1999 en Charente-Maritime, les deux autres sur deux bébés nés en septembre 2002 et décembre 2003 à Séoul où son mari ingénieur travaillait pour une société américaine. Jean-Louis a été mis hors de cause après avoir été dans un premier temps mis en examen pour "complicité d'assassinats". Sa femme a toujours dit qu'il "n'était pas au courant".