Grippe A : les vaccins entrent en action

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Roselyne Bachelot a tenté mardi de lever les réticences des Français en lançant la campagne de vaccination contre la grippe A.

La campagne de vaccination contre la grippe A a débuté mardi dans 3.000 établissements hospitaliers. Le mot d'ordre de Roselyne Bachelot : "se vacciner permet de se protéger, mais aussi de protéger les autres." Selon la ministre de la Santé, "il faut au moins trois semaines pour que le vaccin produise son effet et protège l'organisme".

Les premiers vaccinés sont les personnels hospitaliers selon une recommandation émise le mois dernier par le Conseil de l'ordre des médecins. Seront prioritaires les personnels travaillant en réanimation néonatale et pédiatrique ainsi que ceux côtoyant des patients grippés ou porteurs de facteurs à risque (insuffisants respiratoires, asthmatiques...).

"Les professionnels de santé sont indispensables pour soigner les malades et il faut donc les protéger en premier pour préserver notre système de soins, qui pourra être fortement sollicité si l'épidémie s'intensifie", a souligné mardi Roselyne Bachelot, ajoutant "mais aussi parce que ces professionnels sont en contact étroit avec ceux d'entre nous qui sont les plus fragiles".

Sur la liste prioritaire figurent ensuite les femmes enceintes (à partir du 2e trimestre), l'entourage des nourrissons de moins de 6 mois, les professionnels chargés de l'accueil de la petite enfance, les personnes avec facteurs de risque (6 mois à 64 ans), les autres professionnels de santé, les enfants de 6 à 23 mois sans facteurs de risque, les personnels d'accueil des pharmacies, puis les plus de 65 ans avec facteurs de risque. La vaccination de toutes ces catégories commencera "après les vacances de la Toussaint",a annoncé lundi le ministère de la Santé.

Le vaccin utilisé est celui de GlaxoSmithKline, a annoncé Roselyne Bachelot. "Il nous a été livré en grande quantité, de l'ordre de 1,5 million de doses", a indiqué la ministre. "Il s'agit d'un vaccin adjuvé qui sera pour l'instant (...) utilisé selon une stratégie à deux injections", a-t-elle précisé. Mais il est possible que dans les prochains jours" les instances européennes décident qu'une seule injection suffise", a précisé Roselyne Bachelot.