Fuite de naphta près de Manosque

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L’incident, concernant cet hydrocarbure explosif, s’est produit sur un site classé Seveso.

Une fuite de naphta, un hydrocarbure très volatil et potentiellement explosif, est intervenue samedi soir, sans faire de victime, au sein de Géosel, un site de stockage souterrain d'hydrocarbures classé Seveso, près de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), a-t-on appris dimanche auprès de la préfecture. "Tout risque d'explosion est écarté", a précisé le préfet, Pierre N'Gahane, précisant la nature du produit, moins dangereux que le naphtalène (ou naphtaline) évoqué initialement par ses services mais également très volatil.

Levée du dispositif

Il faudra des analyses complémentaires pour connaître l'impact sur l'environnement. Suspendus en soirée samedi, les captages d'eau dans la Durance ont toutefois été à nouveau autorisés dimanche matin pour les communes de Volx et Manosque. Par précaution, une centaine de personnes avaient été évacuées dans une soixantaine de maisons. La plupart ont regagné leur domicile dans la nuit, sauf 19 logées chez des proches.

Le dispositif des pompiers a été levé dimanche à 17h30 et ces 19 personnes ont commencé à regagner leurs domiciles, a précisé un porte-parole de la préfecture soulignant que les taux relevés depuis la fin de la matinée concluaient à l'absence de gaz. Il y aura des rondes de surveillance durant la nuit de dimanche à lundi, a-t-il ajouté.

Barrages flottants

La fuite d'environ 200 m3, survenue vers 21 heures après une rupture de canalisation, a été "rapidement colmatée" et "retenue pour une grande partie dans un bassin de rétention", a précisé un porte-parole de la préfecture. Une partie du naphta sorti du bassin, dont la quantité n'a pu encore être déterminée avec précision, s'est déversée dans le ruisseau l'Ausselet et a atteint la rivière le Largue, qui se jette dans la Durance. Une émanation de gaz a suivi la pollution.

Quatre barrages flottants ont été installés sur l'Ausselet et le Largue afin d'éviter une pollution de la Durance, et des camions spécialisés ont commencé le pompage. Les pompiers ont parallèlement activé deux rideaux d'eau et de la mousse sur le bassin, et plusieurs routes ont été momentanément bloquées, alors que le préfet a ouvert un centre opérationnel en préfecture. Dimanche matin, les relevés effectués ne montraient plus de trace de pollution et en particulier pas de trace d'hydrocarbures après le premier barrage.