Ecole : pas de succès pour les portiques

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Marion Sauveur avec Brigitte Rénaldi , modifié à
A Nice, des portiques de sécurité ont été achetés. Mais ils ne sont pas utilisés.

Pour enrayer la violence dans les établissements scolaires, l’Académie de Nice s’est dotée de deux portiques de sécurité. Ils fonctionnent de la même manière que ceux que l'on trouve dans les aéroports mais ceux là sont portatifs. Ils sont à la disposition des chefs d’établissement, mais ils ne se pressent pas pour les réclamer.

La gestion des portiques est trop compliquée : <iframe class="video" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/21595431" frameborder="0"></iframe>

Rien d’étonnant pour l’inspecteur d’académie, Philippe Jourdan. "Ca prendrait trop de temps pour contrôler les élèves. Et les établissements pourraient avoir des problèmes juridiques en cas de contrôle des cartables", a-t-il expliqué.

Un souhait d’Estrosi

C’est le maire de Nice et ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, qui a tenu à acheter des portiques de sécurité. En mai dernier, il avait expliqué vouloir prendre les devant en matière de violence scolaire et ainsi installer portiques de sécurité dans les établissements scolaires de sa ville "où la nécessité s’en fait sentir", y compris en primaire, si cela est nécessaire car "l’école doit être un sanctuaire de la République", avait-il assuré.

En plein débat sur les violences scolaires, c’est Xavier Darcos qui avait parlé le premier de portiques de sécurité à l’époque. Une idée qui lui était venue après l'agression d'une enseignante par un élève dans la banlieue de Toulouse.

Si les portiques n’ont pas de succès, depuis plusieurs mois, le rectorat de Nice a mis en place une force mobile de sécurité qui intervient à la demande des établissements pour pacifier les conflits. Autre action : la ville de Nice a installé 376 caméras aux portes des lycées et de collèges. Enfin, pour prévenir la violence, une école des parents a ouvert depuis trois mois.

Pour tenter de trouver des réponses à ces actes qui secouent des écoles, collèges et lycées français s’ouvrent mercredi les "états généraux de la sécurité à l'école", organisés par le ministre de l'Education, à la Sorbonne.