EDF-nucléaire : la CGT craint pour la sécurité

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avec AFP

La CGT a dénoncé samedi une volonté d'EDF de prolonger la durée maximale de travail des cadres durant des périodes d'activité intense, lorsque les réacteurs sont à l'arrêt pour maintenance, estimant que cela remettrait en cause "la sécurité nucléaire". "La direction a sorti une note en ce qui concerne les périodes d'arrêt de tranche" pour "dépasser les 11 heures de travail" quotidiennes maximales des cadres prévues actuellement, a déclaré à l'AFP Eric Hugelman, responsable à la fédération CGT, confirmant des informations publiées samedi par Le Parisien.

Les arrêts de tranche sont les périodes durant lesquelles les réacteurs ne produisent pas d'électricité et nécessitent un surcroît de travail de la part des équipes pour décharger le combustible usé et effectuer des travaux de maintenance. Selon la CGT, avec des horaires de travail de "11, 12, 13 heures", le salarié "n'aura plus du tout la même clairvoyance des incidents et des risques". "Cela remet en cause la sécurité des installations et du personnel", a affirmé Eric Hugelman. La direction d'EDF n'était pas immédiatement joignable samedi. Interrogée par Le Parisien, elle avait démenti formellement vouloir accroître le temps de travail des salariés durant les périodes d'arrêt de tranche.