Des ex-salariés de Renault aux prud'hommes

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avec AFP , modifié à

Quelque 80 ex-salariés de l'usine Renault de Sandouville, près du Havre, partis en "départ volontaire", ont saisi le tribunal des prud'hommes pour obtenir des compensations du constructeur, a-t-on appris mardi de source syndicale. Ils estiment que la réforme des retraites intervenue après leur départ les prive de revenus durant plusieurs mois.

Ces ex-salariés ont déposé lundi un dossier au tribunal des prud'hommes du Havre pour lui demander soit de prononcer la nullité de la convention de départ, soit que Renault prenne à sa charge leur manque à gagner. Agés de 58 ou 59 ans aujourd'hui, ces ex-salariés avaient quitté l'usine pour être pris en charge par les Assedic dans le cadre d'un vaste plan de départs volontaires entre 2008 et 2009. Accessibles pour certains au dispositif "carrières longues", ils espéraient pouvoir partir à la retraite après leur période d'indemnisation. Mais avec le report depuis 2011 de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans, ils se voient privés de ressources durant plusieurs mois - quatorze pour les plus pénalisés - et obligés de rechercher du travail.