Crèche Baby-Loup : début du nouveau procès

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avec AFP , modifié à
Y a-t-il eu "une discrimination en raison des convictions religieuses" d'une employée de cette crèche ?

Le nouveau procès de l'affaire de la crèche Baby-Loup s'est ouvert jeudi devant la cour d'appel de Paris qui rejuge en audience solennelle le licenciement d'une ex-salariée voilée au travail, après son annulation par la Cour de cassation. Dans un arrêt qui a fait l'objet de vives critiques, la Cour de cassation avait estimé le 19 mars que "s'agissant d'une crèche privée", ce licenciement constituait "une discrimination en raison des convictions religieuses". La cour d'appel de Paris rejuge cette affaire sur le fond, comme le permet la procédure.

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Fait rarissime, le procureur général François Falletti et le premier président Jacques Degrandi siègent à la cour d'appel, conférant à cette audience la plus grande solennité. Selon les conclusions déposées  au dossier, le procureur général devrait demander aux magistrats de résister à la décision de la plus haute juridiction judiciaire. "Au travers d'un conflit du travail, la cour d'appel a aujourd'hui un débat à trancher (...)  entre une vision universaliste de la société, fille des Lumières", et "une vision communautariste", a affirmé aux nombreux journalistes Richard Malka, l'avocat de la crèche associative Baby-Loup, avant l'audience.

"Au travers d'un conflit du travail, la cour d'appel a aujourd'hui un débat à trancher (...)  entre une vision universaliste de la société, fille des Lumières", et "une vision communautariste", a affirmé aux nombreux journalistes Richard Malka, l'avocat de la crèche associative Baby-Loup, avant l'audience. "Il s'agit d'un problème de société: réaffirmer le caractère laïc de notre société. Nous ne pourrions pas créer une crèche laïque dans notre pays?", a interrogé Me Malka.