Climat : le grand pas des Etats-Unis

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'Agence américaine de protection de l'environnement a décrété lundi que les émissions de CO2 étaient une menace pour la santé publique.

Le jour même de l’ouverture de la conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique, les Etats-Unis ont fait un grand pas vers l’acceptation d’une régulation sensible des émissions de gaz à effet de serre (GES). Lundi, l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a en effet décrété que ces émissions, jugées responsables du réchauffement climatique, étaient une menace pour la santé publique.

"Ces conclusions attendues de longue date scellent dans l'histoire l'année 2009 comme le moment où le gouvernement des Etats-Unis a commencé à s'atteler au défi des émissions polluantes liées aux gaz à effet de serre", a lancé la directrice de l'agence, Lisa Jackson, lors d’une conférence de presse, affirmant que les l’EPA était "désormais autorisée et contrainte de faire des efforts raisonnables" pour limiter les émissions de GES.

Ces dernières semaines, Barack Obama avait déjà montré des signes de bonne volonté à l’approche du sommet de Copenhague, alors que son pays avait refusé après 1997 de ratifier le Protocole de Kyoto. Le président américain avait en effet annoncé le 25 novembre un objectif chiffré de réduction des émissions américaines de gaz à effet de serre de 17% d'ici à 2020 par rapport au niveau de 2005. Il pourra désormais arguer de la nouvelle prise de position pour tenter d’enrayer la féroce opposition de nombreux élus du Congrès à toute régulation.

Ce n’est pas gagné. Car certains élus républicains prennent prétexte du "Climategate", ce scandale concernant des climatologues accusés d'avoir manipulé des données sur le réchauffement, pour fustiger la position de l'EPA. Dans une lettre adressée à Lisa Jackson -avant l'annonce de l'EPA-, quatre élus républicains, opposants à toute législation sur le changement climatique, estiment que le scandale devrait pousser l'EPA à revoir sa politique. La présidente de l’Agence a répondu à ces critiques en martelant qu'il y avait des "preuves accablantes" du réchauffement climatique.

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