Ces spectaculaires évasions à l'explosif

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avec AFP , modifié à
VIDEO - Avant Rédoine Faïd, d'autres détenus se sont fait la belle et fait sauter les murs des prisons.

Samedi matin, Rédoine Faïd a fait exploser pas moins de cinq portes pour pouvoir s'échapper de la prison de Sequedin, dans le Nord, où il purgeait sa peine. Un mode opératoire spectaculaire, déjà utilisé par de nombreux malfrats pour s'évader. Mais toutes les tentatives n'ont pas réussi. Passage en revue.

Evasion réussie, 4 mois de cavale - Le 12 mars 2003, le "roi de la belle", Antonio Ferrara, parvient à quitter la prison de Fresnes. Aux premières heures du matin, une dizaine d'hommes lourdement armés et cagoulés prennent d'assaut la prison à l'arme automatique. Ils parviennent à ouvrir des brèches dans les portails à coup d'explosif. Le braqueur fait alors sauter la fenêtre et les barreaux de sa cellule avec des explosifs fournis par un surveillant. Ferrara sera repris quatre mois plus tard et condamné à 12 ans de réclusion en octobre 2010.

Un voisin avait pu filmer une partie de l'évasion :

Evasion réussie, deux jours de cavale - Le 15 février 2009, deux hommes parviennent à s'échapper de la centrale de Moulins-Yzeure, dans l'Allier. Christophe Khider et Omar Top El Hadj, tous deux fichés au grand banditisme, profitent du parloir pour faire sauter deux portes de la prison et s'enfuient avec deux gardiens comme otages. Leur cavale durera deux jours. Les deux malfaiteurs comparaissent ces jours-ci pour cette évasion devant la cour d'assises du Rhône.

Regardez comment les deux hommes ont pu s'évader :

Evasion réussie, jusqu'à 16 mois de cavale - En décembre 1994, pas moins de cinq détenus parviennent à s'évader de la prison de Nice en faisant sauter une porte à l'heure de la promenade. Deux sont aussitôt repris. Tous seront condamnés à des peines de 5 à 8 ans de prison en mars 1998.

Evasion ratée - Mais d'autres n'auront même pas réussi à franchir la porte de la prison. En février 2003, trois détenus de Moulins-Yzeure, dont Michel Ghellam, récidiviste de l'évasion, et Régis Schleicher, membre d'Action Directe, tentent de s'évader en utilisant des explosifs et un pistolet automatique. Sans succès.

Evasion ratée - Quelques mois plus tôt, en novembre 2002, trois hommes arrivent avec un véritable arsenal pour tenter de faire évader cinq détenus de la maison centrale d'Arles. Mais les deux boudins d'explosif, destinés à faire sauter la clôture barbelée, ne fonctionnent pas. Un détenu et un membre du commando sont tués. Les autres sont condamnés en 2005, jusqu'à 18 ans de prison.

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Les complices des détenus ont abandonné leur voiture devant la prison d'Arles.