Carlton : quelles accusations pèsent sur DSK ?

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F. C avec agences , modifié à
Il pourrait être poursuivi pour "complicité de proxénétisme" et "recel d'abus de biens sociaux".

Dominique Strauss-Kahn est entendu par les enquêteurs de la police judiciaire depuis mardi matin. Sa garde à vue a été prolongée de 24 heures, mardi, peu après 22h30. Europe1.fr fait le point sur  les accusations qui pèsent sur l'ancien directeur du FMI.

Que cherchent à savoir les enquêteurs ? DSK est interrogé depuis le début de sa garde à vue au sujet des soirées libertines auxquelles il aurait pris part, notamment à Paris et Washington, afin de déterminer s'il savait que les femmes qui y participaient étaient des prostituées. Ses avocats assurent que DSK ne serait qu'un client à son insu. Une escort girl affirme le contraire et assure que l'ex-patron du FMI s'était renseigné sur ses tarifs. Les enquêteurs cherchent aussi à savoir si DSK était au courant de l'origine frauduleuse des dépenses. En fonction de ces éléments, l'ancien directeur du FMI pourrait être mis en examen pour deux chefs d'accusation : complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée et/ou recel d'abus de bien social.

Que risque DSK ? Si l'ancien directeur du FMI est mis en examen pour complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée, il encourt 20 ans de réclusion criminelle. Dominique Strauss-Kahn risque aussi une mise en examen pour "recel d'abus de biens sociaux" : l'abus de bien social sera constitué s'il est prouvé que des prostituées ont été payées avec l'argent de sociétés. Le recel impliquerait que DSK ait eu connaissance de l'éventuelle origine frauduleuse des dépenses dont il aurait bénéficiée. Cette infraction est passible de 5 ans de prison et 375.000 euros d'amende.

Que se passera t-il à l'issue de sa garde à vue ? DSK peut être libéré sans poursuites, laissé libre en vue d'une nouvelle convocation ou être déféré en vue d'une mise en examen. Dans cette deuxième hypothèse, un juge des libertés et de la détention (JLD) décidera si l'ancien directeur du FMI doit être laissé en liberté sous contrôle judiciaire ou placé sous mandat de dépôt.