Bugaled Breizh : le coup de gueule de Yann Queffélec

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Pour l’auteur breton d’Adieu Bugaled Breizh, un non-lieu dans cette affaire serait un "déni de justice".

"La raison d’Etat s’est opposée à la raison citoyenne depuis le départ", dans l’affaire du Bugaled Breizh, a estimé mardi l’écrivain Yann Queffélec. "C’est normal qu’une armée détienne des secrets qu’elle ne va pas répandre sur la place publique sous le coup d’une émotion populaire, a poursuivi l’auteur d’Adieu Bugaled Breizh. Mais qu’un sous-marin mette à mort un navire, qu’on n’en parle plus et qu’on dise « maintenant, vous vous taisez, c’est la raison d’Etat », c’est insupportable."

"Même s’il y a un non-lieu, cette affaire se poursuivra devant d’autres instances internationales", a anticipé le Prix Goncourt 1985. "Les familles n’ont pas l’intention de renoncer. Ça m’étonnerait que le Bugaled dorme sur ses deux oreilles à partir de demain sous prétexte que la justice aura décrété qu’on ne voulait pas en savoir plus. Ce serait un pur scandale et un simple déni de justice."

Regardez l'intégralité de l'interview de Yann Queffélec sur Europe 1 :

Yann Queffélec, qui s’est dit "extrêmement choqué par silence" des politiques sur l’affaire, vient de signer le livre Adieu Bugaled Breizh, dans lequel il assure que le chalutier a été coulé par un sous-marin, ce dont les familles des cinq marins morts dans le naufrage sont aussi persuadées. L’avocate générale de la cour d’appel de Rennes s’est opposée mardi à la demande des parties civiles, qui exigent de nouvelles investigations pour comprendre pourquoi ce navire a coulé en moins d’une heure, en janvier 2004. La décision sera rendue le 27 novembre.

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